Nous y sommes. La finale rêvée pour tout un peuple bleu. Le France-Brésil pour le football, le France-USA pour la basket. Aujourd’hui, pour la finale de cette coupe du monde, la France rencontre la Nouvelle-Zélande.
Mais, comme dans le pire des cauchemars, le meilleur match de la compétition côté français, la Nouvelle-Zélande est championne du monde de rugby 2011.
Après une semaine dans une ambiance délétère, via la presse néo-zélandaise, le quinze français se lance dans cette finale. Dans un Eden Park à 99% noir, après l’appel des joueurs et les hymnes, le ton fut donné. Durant cette finale, il y aura de la sueur, du sang et des larmes. Le Haka, dans sa version la plus violente et la plus guerrière, fait face aux français. Il avait prévenu de faire face, de défier le Haka et ce fut le cas. Placés en V, avec le capitaine Thierry DUSSAUTOIR en tête, les français ont avancé jusqu’à la ligne médiane, et encore et encore, pour expliquer aux Blacks qu’ils sont venus pour bouffer du kiwi.
Et les premières minutes confirmèrent l’état d’esprit, les français gênant les Blacks en touche, récupérant des ballons dans les regroupements. L’état d’esprit et l’agressivité sont là. A la 5ème minute, sur une position d’hors-jeu de Morgan PARRA, la première pénalité pour les All-Blacks fut ratée. Peut-être un signe du destin.
Sur un plaquage contre Ma’a NONU, Morgan PARRA sortit à la 11ème minute, remplacé par François TRINH-DUC sur
blessure, pour quelques minutes.
Malheureusement, sur une touche néo-zélandaise dans les 22 français, dès la 12ème minute, un boulevard dans la défense
française permit à Tony WOODCOCK d’aplatir dans l’en-but. Heureusement pour nous, Piri WEEPU n’est pas dans un grand soir et rate sa deuxième tentative (5-0).
Mais, un peu comme lors du match de poule, au fur et à mesure, les AllBlacks reprenaient du poil de la bête, utilisant le jeu aux pieds pour mettre la pression dans les 22 français. Après Morgan PARRA, c’est au tour du numéro 10 néo-zélandais, Aaron CRUDEN, à la 33ème minute, de sortir pour une blessure au genou droit. Juste avant la mi-temps, un superbe mouvement, initié par François TRINH-DUC, qui perça la défense Black. Les journaux néo-zélandais pensaient rigoler, sur cette première période, ils doivent rigoler jaune… avec seulement 5-0 en faveur de la Nouvelle-Zélande.
A la reprise, les Blacks marquèrent enfin sur pénalité pour mener 8-0. Mais les français sont dans le match. De nouveau sur un superbe mouvement, une percée d’Aurélien ROUGERIE, le capitaine, Thierry DUSAUTOIR marqua à côté des perches, essai transformé par François TRINH-DUC. La France revenait 7 à 8. La seconde mi-temps fut équilibrée, les français gênant énormément les néo-zélandais. Mais au final, les AllBlacks, chez eux, remportent cette coupe du monde, leur seconde après celle de 1987, déjà contre la France. Désolé d’être peu fair-play, mais merci à M. JOUBERT, l’arbitre de la rencontre, ce fut un match parfait de votre part, avec toute l’ironie qui peut être mis dans cette phrase.
C’est avec une énorme déception que se termine cette coupe du monde, du moins côté français. Je voudrais dédier l’ensemble de mes articles sur cette compétition à une personne qui me manque, dont le rugby était le sport de prédilection, avec qui j’aurai tellement aimé regarder cette finale… en espèrant qu’il aurait été fier de moi…