C’est aujourd’hui d’un film sorti en DVD depuis peu que j’aurais le plaisir de vous parler. Un des plus grands réalisateurs dont la France peut se réjouir est sans nul doute Jean Jacques Annaud. Le créateur génial de chefs d’œuvres tels que Le nom de la rose, L’ours, ou bien encore Stalingrad, nous livre avec Or Noir un film ne rivalisant pas avec ces réussites précédentes mais ne sombrant pas non plus au niveau du grotesque Sa majesté Minor, une énigme dans la filmographie du maître.
Or Noir, dont la sortie ciné s’est faite très discrète saura surement trouver la place qu’il mérite avec le temps. Le film conte, et le terme conte est à retenir ici tant la réalité historique est éloignée du scénario, l’histoire de la découverte du pétrole dans le désert saoudien. Le prince du désert Nessib (Antonio Banderas) et le roi Amar (Mark Strong) sont arrivés à une trêve lors de leur guerre sans fin en confiant les deux fils du seigneur nomade au cheikh sédentarisé, de plus aucun des peuples ne pourra réclamer la propriété d’une zone dans le désert, le couloir jaune. Malheureusement, lorsque des employés de la Texas Oil découvrent du pétrole dans ladite zone, la guerre ne peut que s’embraser à nouveau entre le cupide Nessib et le spirituel Amar. Après la mort de l’ainé des deux fils, le cadet (le formidable Tahar Rahim), se transforme de rat de bibliothèque en valeureux guerrier du désert.
Voici pour la trame du film, en effet, on ne passe pas loin de la caricature, mais la qualité du film repose surtout dans les thèmes secondaires qu’il aborde, la place et surtout l’interprétation du Coran par les différents protagonistes, en particulier la manière dont les chefs de tribus biaise sa lecture afin de servir leurs propres intérêts. La place des femmes dans la société musulmane est également abordée, sans pour autant reprendre les poncifs du genre délivré dans les productions occidentales habituelles. Même si l’on peut deviner la présence à la production des Qataris à travers certaines prises de positions, candides si l’on est gentil, hypocrites si l’on est médisant, l’angle de vue choisit est tout de même intéressant de par son originalité.
Les puristes argueront que la comparaison avec Lawrence D’Arabie est un crime de lèse-majesté, néanmoins même si on ne retrouve pas les frissons des plans cinémascope ou encore le souffle de l’épopée propre à la fresque de David Lean, on peut lui reconnaître un respect plus grand envers les populations représentées, et comme noté précédemment, de toucher du doigt des thèmes de société dont l’actualité est criante. Je ne saurais donc que vous conseiller ce trop discret Or Noir et de pouvoir vous faire votre propre opinion.
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