- 18h30-19h : un homme armé fait irruption dans les locaux BFMTV, dans le 15 arrondissement de Paris, pour y proférer des menaces. Après avoir éjecté deux cartouches (munitions de chasse) de son fusil à pompe, il lance « La prochaine fois, je ne vous louperai pas. » (selon les témoins) au rédacteur en chef de la télévision, Philippe Antoine. L’homme serait ensuite reparti en tramway.
- 10h15 : dans locaux du journal Libération, dans le 3e arrondissement de Paris. L’homme, armé d’un fusil, ouvre le feu dans le hall et tire à deux reprises. La première balle blesse grièvement un assistant-photographe (âgé de 27 ou 33 ans selon les sources) et la seconde s’encastre dans le plafond. L’homme a réussi à prendre la fuite. Le blessé a été rapidement évacué vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Son pronostic vital est « toujours engagé ».
- vers 11h30-12h : devant le siège de la Société Générale, dans le quartier de la Défense, un homme tire deux coups de feu (« en l’air [sans avoir] l’air de vouloir viser une personne » d’après les témoins). Son signalement correspondant à celui du tireur aperçu à Libération. Il parvient une nouvelle fois à prendre la fuite.
- 12h-12h30 : un automobiliste est pris en otage près de la Défense. Après l’avoir relâché sur les Champs-Elysées, l’homme aurait pris le métro. Les forces de l’ordre ont perdu sa trace.
- 14h30 : le site internet du journal Libération a été piraté mais sans que l’acte soit revendiqué par le tireur ou une autre personne (ou organisation). Coïncidence ? L’enquête est en cours…
L’enquête et la traque
Depuis, la police est sur les dents et les « organes de presse » sont sous haute-surveillance. Il semblerait que par ses actes, l’homme vise la liberté d’information (cependant le rapport avec la Société Générale n’est pas clair). La voiture qu’a utilisé le tireur est en cours d’expertise et le témoignage de l’automobiliste sera sans doute d’une aide précieuse pour la police.
Les enquêteurs estiment avoir affaire à une personne » très déterminée ». Ils analysent son comportement (images de vidéosurveillance) et des éléments matériels (arme, douilles des munitions) pour déterminer son état d’esprit. Manifestement, l’homme ne semble pas prêt à se rendre, et malgré la chasse lancée contre lui dès les premiers évènements de 10h, il n’a pas mis de frein à ses actes de violence.
Un scénario de suicide ou de « suicide by cop » est envisagée par les spécialistes : traqué dans tout Paris, l’homme pourrait retourner son arme contre lui ou forcer les forces de l’ordre à l’abattre (en les menaçant par exemple.)
Portrait d’un homme dangereux
Selon les informations et témoignages, la police a pu reconstituer une description du tireur et diffuser son portrait robot: âgé de 35-45 ans, type européen, cheveux courts poivre et sel (les premières informations faisaient plutôt allusion à un crane rasé…) et barbe de 3 jours, portant un jean « plutôt clair », une casquette (type Gavroche), des lunettes, une veste kaki (lundi) ou une doudoune foncée (vendredi), des gants. Il avait également un ou deux sacs en bandoulière.
Selon les premiers éléments, l’homme aurait utilisé la même arme vendredi et lundi (ce qui confirmerait l’hypothèse du tireur unique privilégiée par la police). Il serait également équipé d’un sac de grenades.
A noter qu’une page Facebook de soutien au tireur (!!) a été créée puis retirée 2h plus tard. Elle comptait une trentaine de fans.
Appel à témoins : si vous avez des éléments pouvant aider les enquêteurs, appelez le 0800 00 27 08 ou écrivez à pppj-appelatemoin@interieur.gouv.fr.
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