Amel Bent nous fait découvrir son nouvel album « Instinct »

Amel Bent est de retour avec un nouvel album qui est sorti lundi 24 janvier. Ce nouvel album, plus qu’un simple énième enregistrement, est bel et bien un virage, une prise de risque totale, la volonté de se faire violence pour franchir un cap. Amel Bent, et les artistes ne sont pas nombreux à oser cela, à accepter de s’avouer certaines choses. Et plutôt que de se laisser aller au confort de l’habitude, elle a préféré le grand saut. Pour le meilleur.

Intitulé « Instinct« , ce titre ne doit évidemment rien au hasard. L’instinct est ce qu’il reste quand les limites klaxonnent. Quand l’heure de la remise en question a sonné. Ils ne sont pas nombreux les artistes à être capable de quitter leur cocon pour dépasser la formule. À se transcender. Amel Bent n’a jamais gagné à la loterie. Ce qu’elle a, ce qu’elle est, elle l’a obtenu en combattant, en y croyant encore et encore. En restant debout, malgré les tempêtes, les coups durs, les cyniques, les portes qui ne s’ouvrent d’habitude qu’à ceux qui ont déjà tout.

Déjà dix ans de carrière !

Même si déjà dix années se sont écoulées, la jeune femme est toujours aussi proche de ces fans qui sont nombreux à la suivre dans ses tournées, a la télé et lors de ces marathons promos. Et pourtant pour Amel Bent, tout reste à écrire. Elle veut se battre, elle veut durer, elle veut continuer d’exister et préfère attendre son trentième anniversaire de carrière pour célébrer comme il se doit sa notoriété.

On comprend alors mieux ce titre d’album, “Instinct”. Amel Bent a accepté d’affronter ses craintes, ses doutes, ses désirs également. Parce qu’un instinct, ça ne se formate pas, ça s’apprivoise à la rigueur. Ça s’accepte surtout. Résultat ? Des maquettes internationales (Los Angeles, Las Vegas, Miami…), pendant toute une année, jusqu’à l’enregistrement à Courbevoie, avec, pour les prises de voix, son fidèle Volonia derrière les manettes. Avec aussi Jérôme Sebag comme compositeur principal, François Welgryn son fidèle parolier et DJ Kore à la production. Et pas mal d’autres.

Amel en plein enregistrement, et notamment avec Ne-Yo pour le titre « Quand je danse »

Au final, “Instinct” est un disque renversant, lumineux même lorsqu’il flirte avec une mélancolie vertigineuse, où Amel Bent se dévoile comme jamais, à la fois princesse et lionne, femme de combat et enfant qui se rappelle, elle passe d’un tube résolument moderne et prompt à déchaîner les corps à une ballade belle à chialer (et qui n’est pas sans évoquer Aznavour, toujours lui!), à un brûlot hip hop quasi tribal à un délire girlie fédérateur. Qu’elle chante l’amour impossible ou la beauté en souffrance de la mixité, le monde devenu fou ou l’espoir toujours vivant, elle rayonne, partage, sublime. Et, si l’on ferme les yeux, on peut même la voir… Danser. Oui. Amel Bent a réintégré son corps.

 Une tournée en cours

Avant même que son nouvel album ne sorte, Amel est partie en tournée. Autre déclic, nouvelle confirmation: “Je suis partie en tournée à partir de novembre. Les concerts se découpent en trois parties. “Danse Avec Les Stars” m’a vraiment donné envie de créer des ambiances différentes, d’ajouter de la danse, du show, de changer de tenues… On a beaucoup taffé en termes de lumières par exemple. Et au final, on propose trois tableaux complètement différents. Le premier, je suis un peu en lionne, avec mes danseuses, on fait les morceaux ambiance tribale, un peu africains. Dans les thèmes, c’est ambiance warrior. Et on revisite tous les albums. Et les lumières, elles sont jungle! C’est soit tout vert, soit tout rouge. Le deuxième tableau, c’est tout en noir et blanc, c’est acoustique, j’ai la grande robe, Aurélien et son piano qui sont devant, et on reprend les morceaux mélancoliques. Et la troisième partie, c’est celle un peu festive, où je reviens encore en dansant, plein de couleurs, plus pop. Et tout ça dure une heure trente. Cette tournée va aller jusqu’en décembre 2014. La réaction du public? C’est un truc de fou. En l’espace de quatre concerts, grâce à internet, les fans chantaient déjà les nouveaux morceaux par cœur. Avant, si, je dansais. Mais pas sur scène (rires). Maintenant, j’ai deux danseuses. Ça fait une charge de travail énorme en plus, les premiers jours ont été très durs mais là, c’est bien rôdé, ça tourne grave. Ça tue. Et maintenant, quand je danse sur scène, les gens crient, c’est des putains de moments à vivre. Quand ma mère m’a vue sur la tournée, elle m’a dit: “On dirait Michael Jackson! Beyoncé! (rires)

 James Brown disait: “Une chanson ne peut pas changer le monde. Elle peut juste changer une vie. C’est bien plus important.” Voilà la force d’Amel Bent. À coups de mélodies reptiliennes et d’accords mineurs, d’éclats de lumière et d’ombres mouvantes, elle sort ici son meilleur album et parle à l’autre, sans barrière ni estrade. Quand on lui demande le mot qui parviendrait à la définir le mieux, à décrire ce disque sans rien oublier, sans hésiter, elle répond: “Combattante. Depuis le début. Pour moi, c’est très important cette notion. Combattante, ouais, c’est bien, combattante ! J’ai pris conscience que j’avais le droit. Le droit de faire autre chose, d’évoluer, de me faire plaisir. Je le sais maintenant.” L’avenir appartient à Amel Bent

Découvrez sans plus attendre son nouvel album « Instinct »

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Jérémy Renard: