Depuis la chute du président ukrainien Ianoukovitch, samedi, la Crimée, république autonome située à l’est de l’Ukraine,est sous le feu des projecteurs.
Des affrontements se sont déroulés ce mercredi à Simféropol. Des insultes mais aussi des coups ont été échangés devant le Parlement de Crimée. Les policiers ont été contraints de former un cordon de sécurité entre 5000 manifestants pro-russes (qui dénoncent un coup d’Etat en Ukraine et militent pour un rapprochement avec la Russie) et Tatars (Ukrainiens turcophones, partisans du nouveau pouvoir).
Le corps d’un homme, a été retrouvé par ailleurs non loin du parlement de Crimée. Vraissemblablement victime d’une «crise cardiaque», le corps de l’homme ne présentait pas de signe de violences.
En alerte, le président du gouvernement transitoire a déjà appelé ce mercredi matin à «mettre immédiatement un terme aux manifestations dangereuses de séparatisme».
De leur côté, les Occidentaux ne cachent pa leur inquiétude quant à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Ils redoutent entre autre que la crise des derniers mois de révolte n’ait creusé un fossé trop important entre « l’Est russophone et russophile, majoritaire, et l’Ouest nationaliste et ukrainophone. »
Dans la région « russophone », des centaines de personnes se sont rassemblées dans les villes pro-russe afin de dénoncer le coup d’état qui a provoqué la destitution de Viktor Ivanovitch samedi.
Sur place, des groupes radicaux comme le Bloc russe (Rousski Blok) militent pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Là où le spectre du séparatisme plane depuis plusieurs jours, le parlement de la région autonome a toutefois exclu ce mercredi toute éventuelle sécession.
A Kiev, pendant ce temps là, les autorités pro-occidentales devraient désigner un gouvernement d’union nationale dans la soirée.