Qu’il s’agisse de Charlie Parker, de Billy Holliday, de Ray Charles, de Miles Davis pour le jazz et l’héroïne ou de Jimi Hendrix, Janis Joplin, Éric Clapton, Jim Morrison pour la même drogue, les musiciens endossent souvent le rôle de boucs émissaires pour le mauvais exemple qu’ils procureraient aux adolescents en quête de soi. Et cela bien qu’on n’ait jamais prouvé le lien formel entre rites d’initiation au moment de l’adolescence et identification à un artiste. Il y a certes des incitations explicites ou plus ou moins déguisées dans des chansons comme « Waiting for the Man » de Lou Reed et « Lucy in the Sky with Diamonds » et « Come together » des Beatles qui furent ainsi accusés de pervertir la jeunesse. Mais ne tombons pas dans le piège de la stigmatisation systématique, tous les albums et leur morceaux ne sentant pas le soufre.
Zoomons maintenant sur le statut même de musicien qui, avec tout ce qu’il implique, explique les déviances sévères dans ce milieu : stress inhérent à la montée en scène, tournées à enchaîner chambre d‘hôtel sur chambre d‘hôtel, ivresse de l’Everest du succès et aux antipodes parfois un retour brutal à une vie normale, poussent les musiciens à utiliser des drogues pour tenir le coup (amphétamines et stimulants) ou pour endiguer leurs angoisses (tranquillisants, opiacés).
Le cas des hallucinogènes et de la marijuana diffère dans la mesure où leur consommation a été liée à des promesses idylliques de révolution sociale pacifique derrière le fameux slogan « Peace and Love ». Ainsi le LSD et la culture hippie. Il ne convient pas cependant d’en faire l’apologie. Il en sera de même, le mirage utopique en moins, pour l’ecstasy et la techno : la multiplication des « rave parties » s’inscrit dans la lignée des festivals pop de l’Amérique des années 70.
« Bad Trip » (« mauvais voyage » en français) et overdose n’épargnèrent pas tous les musiciens. Deux exemples récents : Amy Winehouse décédée en 2011 à priori à cause d’une trop forte consommation d’alcool suite à une longue période d’abstinence ; Et, en 2012, Whitney Houston officiellement morte par noyade mais celle-ci aurait été provoquée par une maladie cardio-vasculaire et la cocaïne.
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