Lundi midi, les recherches engagées pour retrouver l’avion de Malaysia Airlines disparu depuis le 8 mars, avec quelques 239 personnes à bord, parmi lesquelles quatre français, n’avaient toujours rien donné.
Alors que des témoignages avaient rapportés des fuites d’essence au large de la côte vietnamienne, ou encore des débris sur des plages, aucune piste sérieuse ne semble avoir été retenue par les autorités.
Parallèlement aux recherches, il avait été rapporté que deux passagers qui se trouvaient à bord du vol, n’était pas ceux prévus au départ. Deux personnes qui devaient embarquer sur le vol s’étaient fait voler leurs passeports, et à leurs places, deux individus non identifiés avaient embarqués. La thèse d’un acte terroriste avait alors été soulevée.
A ce sujet, Interpol a déclaré mardi midi devant la presse que « la piste terroriste s’éloignait ».
« Plus nous avons d’informations, plus nous sommes portés à conclure qu’il ne s’agit pas d’un incident terroriste (…) », avait déclaré M. Ronald K. Noble, secrétaire général d’Interpol.
« La piste terroriste s’éloigne », avait par la suite renchéri Jean-Michel Louboutin, directeur exécutif de l’agence.
D’après M. Noble, il s’agirait d’immigration clandestine « et non pas d’une affaire de terrorisme ». « Nous avons de plus en plus de certitude que ces individus ne sont pas des terroristes », a-t-il déclaré. « Grâce aux médias nous avons appris qui était sur la liste d’embarquement et nous avons su immédiatement que c’était des passeports volés ».
Ce dernier a rapporté, concernant les deux passagers voyageant avec des passeports volés autrichien et italien, qu’il d’agissait de deux Iraniens : Pouri Nour Mohammad, 19 ans et Delavar Seyed Mohammad Reza, 30 ans (sans certitude que ces noms correspondent bien aux deux passagers, etant données les circonstances), qui ont voyagé de Doha à Kuala Lumpur avec des passeports iraniens ( et peut-être leur vrais passoports). Ils n’ont utilisé les passeports européens volés que lors de l’embarquement en Malaisie. Concernant leurs photos, brièvement montrées à l’écran, Interpol s’est refusé à dire comment et où elles avaient été prises.
Tout en contraste, John Brennan, le directeur de la CIA, plus bref, a de son côté affirmé que si aucune revendication n’avait été faite, la thèse de l’acte terroriste « n’était pas du tout écartée ». Il a cependant souligné que la situation était « déroutante » mais que cette affaire resterait une « énigme tant que l’appareil n’aurait pas été localisé ».
La Chine, pendant ce temps là, a redéployé 10 de ses satellites dans l’espoir de parvenir à localiser le Boeing de la compagnie Malaysia Airlines disparu depuis quatre jours, a annoncé mardi la presse officielle.
Les satellites chinois à haute résolution, contrôlés depuis la base de Xian, dans le nord du pays, vont être utilisés pour l’aide à la navigation, l’observation des conditions météorologiques, les communications et autres aspects des opérations de recherche, a indiqué le Quotidien de l’Armée populaire de libération chinoise.
Près des deux-tiers des 239 passagers du vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin sont des citoyens chinois. Si la catastrophe se confirmait, ce serait la deuxième pire tragédie aérienne pour la Chine.
Des équipes de neuf autres pays sont engagées dans les opérations de recherche: la Chine, la Malaisie, les États-Unis, Singapour, le Vietnam, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, l’Australie et la Thaïlande.
Pour l’heure, aucune piste n’est donc encore écartée, d’autant plus que de nombreuses zones d’ombres planent encore sur l’affaire.
Le nouvel observateur citant les sources militaires sur place, rapporte que l’appareil aurait changé sa trajectoire et pris la direction ouest, vers le détroit de Malacca, bien loin de l’endroit où il aurait adressé son dernier signal aux contrôleurs aériens civils, et à l’opposé de Pékin, destination du vol.
Le chef de l’armée de l’air, Rodzali Daud a déclaré que le Boeing avait été detecté pour la derniere fois par un radar militaire 1h10 après avoir disparu des écrans de contrôle, près de l’ilot de Pulau Perak, dans le Nord du Detroit de Malacca. Outre confirmer le fait que l’avion ne se trouvait ni à l’endroit où il était censé être et ni se dirigeait vers sa destination prévue, ces éléments mettent également en avant plusieurs incohérences telles que les altitudes de l’appareil lors les des différents contrôles et pourquoi a-t-il volé plus d’une heure sans allumer son transpondeur.
Très vite, des nouvelles sur le sujet.
(Source AFP, lenouvelobs)