Les autorités Malaisiennes avaient démenti jeudi que le Boeing 777 de Malaysian Airlines avait continué son vol de longues heures durant, après que les radars n’aient perdus son signal samedi matin, démontant ainsi toutes les théories avancées dans la presse sur un possible détournement de l’avion
On avait également entendu parler d’éventuels débris de l’avion. Des « objets flottants » de grandes tailles avaient été detectés par un sattelite chinois au large des cotes vietnamiennes. Il ne s’agirait pas de débris du vol MH370, a indiqué le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussen, lors d’une conférence de presse.
Des enquêteurs américains, cités jeudi par le Wall Street Journal, avancent une théorie selon laquelle l’avion aurait continué de voler pendant environ quatre heures après la perte de contact avec les contrôleurs aériens. Leur hypothèse est sérieuse puisqu’elle se base sur les données transmises au sol automatiquement par les moteurs Rolls Royce de l’appareil.
La thèse des experts a été renforcée quelques heures plus tard, par le témoignage d’un haut gradé militaire malaisien.
L’avion s’est dirigé vers l’Océan indien, vraiment à l’ouest du chemin qu’il aurait dû suivre pour rejoindre Pékin.
Ces déclarations, allant dans le sens de toutes les rumeurs et hypothèses énoncées dans la presse, qui, pour l’heure, n’ont pas été confirmées par les autorités, pointent de plus en plus vers une situation anormale dans le cockpit.
Parmi les scénarios possibles :
1-Une perte soudaine de pression dans la cabine ou d’autres ennuis mécaniques graves qui pourraient avoir mis les pilotes dans une situation délicate qui les aurait conduit à des décisions dramatiques. Mais cela n’expliquerait pas pourquoi l’avion : n’a pas tenté un atterrissage catastophe, n’a pas déclenché une balise de détresse, a emprunté le cap inverse de sa destination, n’a même pas tenté d’attirer une quelconque attention sur lui.
2-Le suicide du pilote ou du copilote, qui aurait pu entrainer des complications à bord, mais comme pour la première hypothèse, cela n’explique pas tout.
3-La prise des manettes par un pirate sachant piloter, ou par un membre de l’équipage, ce qui semble être la théorie la plus probable pour le moment.
La Malaisie ne peut cependant pas confirmer un détournement a indiqué le Premier ministre Najib Razak lors d’une conférence samedi sur les derniers développements autour du vol MH370. Les mouvements du vol MH370 ont été causés par « une action délibérée », a-t-il précisé et le dernier dernier contact satellite aurait été établi 6 heures après la disparition des écrans radars de l’avion.
Les autorités malaisiennes avaient très vite évoqué un possible virement de bord de l’appareil, vers l’ouest. Depuis deux jours, la presse scande que l’avion a continué de voler entre quatre et cinq heures après avoir perdu le contact avec le contrôle aérien.
Le New York Times avançait vendredi que le Boeing 777 aurait changé plusieurs fois de direction et d’altitude, après la perte de contact.
L’avion serait monté jusqu’à 45.000 pieds (13.700 mètres d’altitude), bien au-dessus de la limite autorisée pour un Boeing 777, avant de descendre de manière irrégulière jusqu’à 23.000 pieds, soit en-dessous de la hauteur de croisière, à l’approche de Penang, une île malaisienne très peuplée.
L’appareil qui se dirigeait alors vers le sud-ouest aurait repris de l’altitude et changé sa course vers le nord-ouest en direction de l’Océan indien, selon des sources proches de l’enquête.
Ces informations et l’absence de tout débris le long de la route qu’était censé emprunter le vol, ont conduit à élargir vers l’ouest la zone de recherche. La Marine indienne effectue désormais des recherches dans une zone proche du golfe du Bengale.
Depuis une semaine, des informations diverses et variées sont diffusées dans la presse et sur les réseaux sociaux. De l’explosion à bord au détournement, en passant par l’acte terroriste et la frappe d’un missile, on a tout entendu.
Le Boeing 777, un des appareils les plus sûrs au monde, s’est volatilisé par une nuit claire, sans perturbations météorologiques. Il n’a émis aucun signal de détresse.
Aujourd’hui, une nouvelle rumeur enfle sur le web, sur tous les forums qui traitent du sujet, celle que l’avion et les 239 passagers pourraient se cacher sur une île déserte, et l’enquête pointe désormais les deux pilotes:
Zaharie Ahmad , décrit comme un professionel accompli par ses collègues, il enregistre 18365 heures de vol et travaille pour la compagnie depuis 1981. La police s’intéresse particulièrement a un simulateur de vol « fait maison » découvert à son domicile lors de la perquisition menée par la police locale. Même si d’après ses collègues, ce dernier est autorisé par l’aviation civile à conduire les examens pour pilotes sur simulateur, la police compte étudier au peigne fin les disques durs de la machine.
Le co-pilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans, fils d’un haut responsable du ministère des Travaux publics d’un des États de la Malaisie a rejoint Malaysia Airlines à 20 ans et étudié le pilotage à Langkawi (Malaisie). Il aurait, selon son entourage, toujours souhaité faire ce métier. On a également appris cette semaine que le pilote avait fait la Une du Daily Telegraph d’Australie en 2011, car lors d’un vol Phuket (Thailande) – Kuala Lumpur, il avait invitée une jeune Sud-Africaine dans le cockpit. Depuis les attentats de 2001, il est formellement interdit d’inviter tout passager dans la cabine pendant le vol.
Si le scénario des petits hommes verts ne fait pas encore partie des pistes envisagées, pour ceux qui ont lu Tintin, ne se croirait-on pas là dans une trouble copie de vol 714 pour Sidney ? A la rédac, cette nuit, on imaginait aussi un remake de Lost, célèbre série américaine dont le synopsis original était le crash d’un avion sur une île déserte, et dans laquelle on pouvait suivre les aventures des survivants.
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