La Crimée « État souverain et indépendant »

On assiste aujourd’hui à un virage radical dans l’histoire des relations UE-Russie. En effet, depuis l’effondrement de l’Union soviétique, jamais l’Europe n’avait eu à appliquer de telles sanctions. Et ce n’est pas fini, puisque ce n’est là que la deuxième étape du plan progressif, mis en place pour faire pression sur la Russie, par les chefs d’État occidentaux lors de la réunion extraordinaire sur la crise en Ukraine le 6 mars.

Le ministre lituanien des Affaires étrangères a fait savoir dans la journée de lundi que l’Union européenne avait adopté des sanctions, ainsi le gel des avoirs et des visas de 21 personnalités ukrainiennes et russes (13 responsables russes et 8 Ukrainiens pro-russes) jugées responsables de la situation de la Crimée ont été ordonnés. M. Linkevicius a également précisé que l’UE prendrait des « sanctions supplémentaires dans les prochains jours ».

Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, avait annoncé à son arrivée à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE, lundi dans la matinée :

« Nous essayons d’envoyer le message le plus fort possible à la Russie afin qu’elle comprenne combien la situation est grave au lendemain du « soi-disant » référendum en Crimée ».

Pendant ce temps là, à Moscou, le président Vladimir Poutine a signé, un décret reconnaissant l’indépendance de la péninsule séparatiste ukrainienne de Crimée. Ainsi, selon le communiqué publié par le Kremlin hier, le décret, qui prend effet dès « le jour de sa signature », la Crimée est désormais un Etat indépendant :

« Compte tenu de la volonté des peuples de Crimée exprimée lors du référendum du 16 mars 2014, la Russie décide de reconnaître la République de Crimée comme État souverain et indépendant où la ville de Sébastopol a un statut spécial »

Dimanche, lors du référendum, jugé illégitime par Kiev et la communauté internationale, les électeurs avaient voté massivement pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Lundi le parlement de la péninsule a officiellement demandé l’intégration de la Crimée à la Fédération de Russie.

Camille L: