Les militants de la CGT, FO, FSU et Solidaires se sont unis pour soutenir 4 syndicalistes, parmi eux Reynald Kubecki et Jacques Richer, secrétaires généraux de l’union locale CGT du Havre.
3000 militants (selon la police) étaient présents ce lundi devant le palais de justice au Havre en présence du secrétaire général de la confédération, Thierry Lepaon, pour obtenir la relaxe de leurs camarades.
Le tribunal correctionnel du Havre devait statuer sur deux affaires distinctes expliqués dans un communiqué de la CGT.
La première concerne le collage d’affiches sur les vitres des locaux du PS et du PRG (parti des radicaux de gauche) ainsi que le retrait de la plaque murale de la députée Catherine Troallic, le 10 septembre 2013 dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Pour ces faits, le parquet a réclamé une peine de 2 mois de prison avec sursis et 300 euros d’amende. Les militants sont poursuivis pour pour « vol et recel » et dégradation du bâtiment.
La deuxième remonte au 10 janvier 2014 lors d’une manifestation de soutien aux salariés de l’entreprise SPB en grève ce jour là. Elle concerne les 2 syndicalistes nommés ci-dessus ainsi qu’un huissier provocateur qui aurait sifflé et prit des photos des syndicalistes. Reynald Kbecki et Jacques Richer se sont opposés à lui quand une bousculade s’est produite et l’huissier a fait tomber ses dossiers. Les 2 hommes sont alors poursuivis pour violence et vol, le procureur a demandé 6 mois de prison ferme et 500 euros d’amende.
Les syndicalistes dénoncent l’acharnement du parquet et sa volonté de criminaliser l’action syndicale qui s’illustre aussi dans d’autres affaires. Mr Lepaon, secrétaire général de la confédération s’est exprimé sur France 3 :
« quand on voit ces réquisitions, quand on voit comment le gouvernement est dur avec les faibles et faible avec les durs, je pense qu’il faut montrer que l’action syndicale a toute sa place dans ce pays. Il est essentiel que les syndicats se rassemblent autour de nos quatre camarades. »
Le sentiment d’injustice ressenti par les groupes syndicalistes a provoqué la réclamation de 3 nouvelles lois : « une loi d’amnistie », « une loi pour renforcer la protection des militants syndicaux et associatifs qui agissent dans le cadre d’actions collectives » et « une loi pour supprimer de la liste du fichier des prélèvements génétiques, tous les militants syndicaux et associatifs interpellés dans le cadre d’actions collectives. »
La CGT, FO, FSU et Solidaires mais aussi le NPA explique que l’acharnement judiciaire à l’encontre des militants sert à faire pression sur les eux pour qu’ils abandonnent le terrain de la lutte.
Cet après-midi, la relaxe a été prononcé pour l’affaire concernant l’huissier. Pour celle de la députée, les prévenus ont été reconnus coupable mais sont dispensés de peine. La décision du tribunal a été accueilli par des acclamations victorieuses, cependant le parquet a encore 10 jours pour faire appel.
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