Mardi soir, un séisme de magnitude 8,2 s’est produit prés de la côte nord du Chili. Des vagues de 2,11 mètres ont été créés par les secousses selon des responsables américains.
Selon le centre sismologique national de l’université du Chili, il s’est produit à 20h46 heures locales à environ 89 km sud-ouest de Cuya à une profondeur de 46,4 km.
Plusieurs pays ont toute suite préparé la population et anticipé la venue d’un tsunami qui pourrait se déclencher à la suite du tremblement de terre. Parmi eux le Honduras, le Pérou, l’Équateur et le Chili sont toujours vigilants.
Par mesure de sécurité, le bureau national des Situations d’urgence (ONEMI) du Chili a demandé l’évacuation préventive des côtes du pays quelques minutes après le séisme. Les autorités chiliennes ont annoncé que le processus d’évacuation s’était déroulé sans problèmes hormis quelques embouteillages. Ils précisent que les premières vagues ont déjà atteint Pisagua dans le nord et devraient parvenir jusqu’à Punta Arenas, à l’extrême sud du pays au cours des cinq prochaines heures.
L’alerte sera maintenu pendant au moins 6 heures. Le ministre de l’intérieur chilien, Rodigo Peñalillo indique que :
« la population qui a été évacuée devra encore attendre plusieurs heures que tout danger soit écarté. »
Sur la Radio Coopérativa, une responsable de la région d’Arica, Carolina Kidela a déclaré :
« la majorité de la population a pu procéder à l’évacuation à pied, 95 % de la population d’Arica a déjà été évacuée. »
Le tremblement de terre a été particulièrement ressenti dans les régions d’Arica, Iquique et Antofagasta à environ 1800 km au nord de Santiago (capitale du Chili). Verónica castillo, habitante d’Arica témoigne :
« tout les lampadaires ont éclaté dans les rues, les gens paniqués sont sortis dehors en courant. IL y a eu plusieurs répliques par la suite. »
Côté dégradations, les communications téléphoniques et les services d’eau potables n’ont pas été touchées mais des coupures d’électricité frappent plusieurs régions. 300 détenus se sont évadés de la prison d’Iquique, la ville la plus proche de l’épicentre. Des effectifs des forces armées ont été déployés pour aider la police a récupérer les prisonniers. Un avion avec 100 membres des forces spéciales a été envoyé à Iquique pour éviter les pillages.
Comme la tour de contrôle de la ville a été abimé, tous les vols de trois grandes villes du nord ont été annulés. La présidente chilienne, Michelle Bachelet a décrété l’état de catastrophe naturelle dans les régions d’Arica et Tarapacan (nord, prés de la frontière péruvienne), les plus affectés par le séisme.
Le ministre de l’intérieur a annoncé avec tristesse la mort de 5 personnes quatre hommes et une femme, victimes de crises cardiaques ou écrasés par les décombres.
D’autres pays en état d’alerte
Le fort séisme a été ressenti dans les régions de Tacna, à la frontiére du Chili ainsi qu’à Arequipa et Moqegua au sud du Pérou, selon l’institut géophysique du Pérou. Le pays a lancé l’alerte tsunami par mesure de précaution en précisant à la population péruvienne qu’elle devait être attentive mais ne pas s’alarmer puisque rien ne s’est encore produit. Les routes tout au long de la côte ont été fermées.
Le tremblement de terre a été ressenti en Bolivie, plus particulièrement dans les villes de La Paz, Oruro et Cochabamba. Dans la capitale bolivienne certains habitants d’appartements situés dans des étages élevés ont rapidement quitté leur domicile à cause des secousses.Une fillette raconte qu’elle a senti que son lit bougeait alors qu’elle y était allongée.
Le Centre américain d’études géologiques a indiqué que l’alerte tsunami touchait le Chili, le Pérou et aussi l’Équateur. Le président équatorien Rabel Correa sur son twitter a déclaré :
« nous devons être attentifs à nos côtes et nous préparer. »
Le Honduras, qui redoute les conséquences du séisme de magnitude 8.2 a déclenché l’alerte au tsunami. Les autorités ont demandé à la population d’être attentive aux bulletins d’informations au cours des prochaines heures. L’alerte porte sur le golfe de Fonseca dans le sud-ouest du pays en bordure du pacifique où la Commission permanente de prévention des risques (Copeco) a établi le plus fort risque.
La navigation est restreinte dans les ports durant une période de 18 heures. L’alerte concerne une dizaines de villes côtières des départements de Choluteca et de Valle dans le sud du pays.
Le Chili est situé sur une zone que les géologues appellent la ceinture de feu du Pacifique où l’activité sismique est très intense. Il y a 15 jours, deux séismes de magnitude 7 avaient secoué la côte septentrionale du pays.
En février 2010, c’était un séisme de 8,8 suivi d’un tsunami qui avait coûté la vie à plus de 500 personnes et détruit de nombreux bâtiments.
C’est au Chili que le séisme le plus puissant a eu lieu. Il a été enregistré en 1960 avec une magnitude de 9,5 et il a causé la mort à 5000 personnes.
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