En France, environ un foyer sur cinq a des difficultés financières fréquentes voire permanentes selon une étude de l’Ipsos Mori pour la société financière Genworth publié ce jeudi.
Cette étude a été réalisé sur un mois du 10 janvier au 10 février auprès de 21 000 consommateurs dans 20 pays sur la base d’un millier d’adulte par pays sauf pour la Chine où 2000 personnes ont été interrogés.
Deuxième puissance économique en Europe, la France se situe au 9ème rang concernant la perception des consommateurs à propos de leur situation financière derrière l’Espagne (8ème rang) et la Turquie (7ème rang).
L’indice de sécurité financière des français est de 34 sur 100 soit le niveau le plus faible depuis sa création en 2007. L’Allemagne améliore son classement avec un score de 40. Le premier rang est occupé par la Norvège (64) suivi de la Suède (53) et le Danemark (50).
Seulement 6 % des sondés en France se jugent « financièrement stables », une proportion qui a diminué de moitié au cours des sept dernières années contre 8 % en Espagne et 10 % en Allemagne.
25 % des ménages français se classent dans la catégorie « financièrement vulnérables ». La génération X, celle des 35-44 ans est la plus touchée par ce sentiment de vulnérabilité soit 34 % d’entre eux.
La moitié des ménages pensent que leur situation financière ne va pas bouger (51 %) et seulement 18 % pensent qu’elle va s’améliorer.
49 % des personnes interrogés estiment que la part du revenu national consacrée aux prestations sociales va diminuer dans les cinq prochaines années.
17 % d’entre elles sont favorables à une augmentation même si cela signifie qu’il faudra payer plus d’impôts contre 54 % qui ne sont pas d’accord avec cette proposition.
Cette idée est rejetée par la plupart des catégories sociales, même ceux ayant de faibles revenus sont peu à être d’accord (20 %) selon l’étude.
Grenworth a commenté l’étude :
« La perception par les consommateurs de la sécurité ou de la vulnérabilité financières de leur famille est cruciale pour l’économie française. Le faible taux de ménages se considérant comme financièrement stables ne peut qu’avoir un impact négatif sur la reprise naissante car le sentiment de sécurité et les dépenses des consommateurs sont des éléments moteurs clés pour la croissance, les dépenses des ménages représentant habituellement plus de la moitié du produit intérieur brut. »
En effet, la consommation des ménages représente 55 % du PIB en France. Les français dépensent moins et favorisent l’épargne par précaution, l’inflation qui est plus forte que celle des revenus ce qui explique ce comportement.
Ils utilisent moins les crédits à la consommation mais la situation pourrait changer courant d’année 2014 puisque l’intention des ménages d’épargner est en baisse cela indique qu’ils ont l’intention de dépenser.
l’Article a été lu [post_view time= »day »] fois aujourd’hui et lu [post_view] fois au total.