Le 28 octobre 1977 l’ancienne maîtresse de Maurice Agnelet (1938), Agnès Le Roux, jeune héritière d’un casino niçois disparaît mystérieusement. Aucun corps n’est retrouvée et aucun élément matériel ne viendra jamais démontrer sa mort.
L’affaire Le Roux aura continu de nombreux rebondissements à cause de multiples témoignages et contre-témoignage sans qu’aucune preuve ne soit trouver.
Apparemment, le mobile serait l’argent, Agnès Le Roux partageait un coffre dans une banque suisse avec Maurice Agnelet qui contenait 3 millions de francs.
Un an plus tard M. Agnelet récupérait une partie des fonds dans le coffre.
Cet homme aurait été engagé par Jean Dominique Fratoni qui s’est sauvé en 1980 en Suisse. M. Fratoni, directeur du casino concurrent à celui d’Agnès Le Roux lui aurait racheter ses parts 3 millions et ensuite embauché M. Agnelet pour séduire Agnès Le Roux et sans doute récupérer l’argent.
Il ne sera pas inquiété par la justice, il est mort en 1994 emportant peut-être le secret dans sa tombe.
En 2014, Maurice Agnelet à 76 ans, cela fait 30 ans qu’il est poursuivi par la justice et trois procès ont eu lieu.
La cour d’assise d’Île-et-Vilaine a statué sur le sort de cet homme le 11 avril 2014 au terme d’un dernier procès où la famille Agnelet se sera déchiré.
Surtout à cause de la déclaration Lundi 7 avril de l’un des fils de l’accusé Guillaume Agnelet qui avait créé la surprise en affirmant que son père lui avait confié que son père était l’auteur du meurtre.
Pendant l’audience, la tension était à son comble quand sa mère a contesté ses accusations.
Sept heures et demie de délibération pour annoncer le verdict : Maurice Agnelet est condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Le frère d’Agnès Le Roux regrette que l’accusé n’est pas avoué le meurtre, il a déclaré :
« C’est un point final et il était temps. Maurice Agnelet détient la vérité, on aurait aimé savoir, notamment pour ma mère, où est le corps d’Agnès ».
Maurice Agnelet est resté imperturbable, il n’a eu aucune réaction particulière à l’annonce du verdict alors que les membres de la famille d’Agnès s’étreignaient longuement.
L’accusé a demandé pardon vendredi matin à la famille d’Agnès « pour le mal » avait-il dit « que j’ai pu leur faire par mon attitude, mes propos depuis la disparition incroyable et dramatique d’Agnès. Je me suis rendu compte que j’avais gâché leur vie et celle de sa mère ».
Son avocat Me François Saint Pierre a déclaré que M. Agnelet décidera aujourd’hui s’il se pourvoit en cassation ou non. Il a déclaré :
« Nous ferons une demande de libération conditionnelle dans les mois qui viennent », eu égard à son âge. En vertu de la loi, Maurice Agnelet ayant plus de 70 ans et purgé cinq ans et demi de prison, « il serait recevable à formuler une telle demande dans les mois qui viennent ».
L’avocat avait pendant l’audience réclamer l’acquittement. Il a martelé :
« Vous avez le devoir de prononcer l’acquittement car vous n’avez pas la preuve de la culpabilité ».
« Faute de preuve, de scène de crime, de témoins, on se met à interpréter des éléments » au détriment de son client selon qui « un mobile n’a jamais été la preuve d’un crime ».
Il s’est employé à minimiser la déclaration du fils :
« Ce qu’il dit est bien évidemment sincère. Mais ce qu’il dit peut il valoir une preuve criminelle ? «
Selon l’avocat, les révélations de Guillaume Agnelet ont fait vaciller la stratégie du « doute » sur laquelle se basait la défense.
L’avocat général Philippe Petitprez est intervenu dans un réquisitoire de plus de trois heures.
« Qui avait intérêt à ce que disparaisse Agnès Le Roux, sinon Maurice Agnelet ? «
« Celui qui est au centre de l’affaire, c’est Maurice Agnelet. J’ai la certitude que Maurice Agnelet est coupable. »
Méthodiquement, le magistrat avait écarté toutes les autres hypothèses pouvant explique la mystérieuse disparition d’Agnès Le Roux : la disparition volontaire, la mort accidentelle ou encore l’assassinat par la pègre.
Le corps d’Agnès Le Roux n’a jamais été retrouvé, ni son véhicule. Cette absence de preuve matérielle a fait planer le doute sur la culpabilité de Maurice Agnelet.
En 1985, Maurice Agnelet avait bénéficié d’un non-lieu. Quand son ancienne maitresse Françoise Lausseure était revenu sur son témoignage qui fournissait un alibi sérieux à M. Agnelet un nouveau procès a été lancé.
En 2007, le meurtrier présumé a été condamné en appel à 20 ans de prison avant que la Cour européenne des droits de l’homme estime, début 2013, que ce procès n’était pas équitable.
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