L’ADF (Assemblée des Départements de France) a confirmé mercredi son opposition ferme à « la disparition programmée » des départements en tant que collectivités locales prévue pour 2021.
Le bureau de l’ADF a convoqué « une réunion extraordinaire » et a voté à l’unanimité des membres présents (PS,UMP,UDI,PRG et FG) son opposition à ce projet.
Le jour du discours de Manuel Valls à l’assemblée, le 8 avril, le président de l’ADF s’était déclaré « abasourdi » par la volonté du Premier ministre de supprimer en 2021 « les conseils départementaux » appelés jusqu’alors « conseils généraux ». Il avait déploré et dénoncé « la brutalité de la méthode employée ».
Dans la délibération adoptée par l’ADF mercredi, les membres « ont exprimé leur stupéfaction et leur totale incompréhension face à cette annonce soudaine. Ils s’opposent fermement à cette disparition programmée ».
D’après le texte :
« le travail mené par les départements depuis plus de 30 ans par les départements, leurs élus et leurs personnels pour accompagner les familles en difficultés et la croissance des territoires, a fait de ce niveau de collectivité un acteur reconnu et irremplaçable de toutes les solidarités. La proposition de Manuel Valls non étayée et qui n’engendrera de plus aucune réelle économie pour la dépense publique, fait peser un risque majeur sur la mise en œuvre des services publics de proximité. Dans un esprit d’ouverture, les départements formuleront des propositions innovantes allant dans le sens de la simplification, de la mutualisation et de l’efficience des services publics ».
Les présidents des départements réclament un rendez-vous avec le Premier ministre dans les meilleurs délais. Manuel Valls, quand il a annoncé la réduction des régions, a réveillé les élus des collectivités locales. Elles reprochent au Premier ministre et au gouvernement le fait de ne pas les avoir consultés avant de prendre une décision d’une si grande ampleur.
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