Dans la ville de Marioupol : 20 rebelles morts et un policier tué.
Vendredi, dans la ville portuaire de Marioupol située dans le Sud-Ouest de l’Ukraine, des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les rebelles, d’après le ministre de l’Intérieur Arsen Avakov.
« Vingt terroristes ont été tués, quatre capturés. Une bonne partie des assaillants se sont volatilisés dans la ville en abandonnant leurs armes. Nos pertes s’élèvent à un morts et cinq blessés. Les pertes dans les forces armées sont en train d’être établies. Le bâtiment (de la police locale) est en flammes ».
Le ministre explique qu’un véritable combat s’est déroulé à cet endroit. Les policiers présents dans le commissariat ont appelé des renforts alors qu’un groupe d’une soixantaine de personnes munis d’armes automatiques tentaient de s’emparer du bâtiment qui a fini détruit et en flammes.
Deux corps de civils ont été aperçu près du lieu du drame, un homme qui s’est présenté sous le nom d’Alexandre a témoigné :
« Il y a eu énormément de tirs. J’ai chargé dans un taxi un jeune homme blessé à la tête, j’ignore s’il a survécu ou pas ».
Voici une vidéo d’Euronews qui témoigne de la situation à Marioupol :
Les vétérans ukrainiens de la Seconde Guerre mondiale sont mal à l’aise.
Le 9 mai, c’est leur journée, celle de la victoire des Alliés dans la Seconde Guerre mondiale, la capitulation ayant été signé le 8 mai tard dans la nuit et le 9 mai heure de Moscou. Les vétérans habillés de leurs uniformes et leurs nombreuses médailles célèbrent l’événement sans enthousiasme. Un ancien du nom de Vassyl Kouptchenko explique :
« La fête est gâchée aujourd’hui. Nous ne pouvons pas célébrer la victoire comme nous le faisons tous les ans à cause de la situation politique et nous allons surement devoir nous battre de nouveau dans notre pays. Ceux qui se battent contre l’Ukraine le font pour l’argent. Ils sont prêts à tuer pour gagner de l’argent mais cela n’a rien à voir avec la guerre contre les nazis ».
Après une courte cérémonie officielle en présence des anciens présidents Viktor Ioutchenko, Leonid Koutchma et Leonid Kravtchouk et du Premier Ministre par intérim Arsen Iatseniouk, des dizaines de vétérans ont envahi la place avec leur famille ainsi qu’une foule d’anonyme. Les anciens combattants ont les mains pleines d’œillets rouges ou blancs que des passants viennent de leur remettre.
Vassyl’Klouï, un autre vétéran regrette la perte de la Crimée, péninsule ukrainienne maintenant rattachée à la Russie.
« En tant qu’ancien combattant, qui avons souffert de la guerre, nous sommes particulièrement meurtris par la situation actuelle en Ukraine et par la perte de la Crimée. Mais je pense que cela changera car l’Ukraine ne peut exister sans la Crimée ni la Crimée sans l’Ukraine ».
Pendant qu’un groupe de jeunes entament des chants patriotiques, Volodymyr, un retaité qui a refusé de donner son nom, constate amer :
« Il est impossible aujourd’hui de célébrer correctement la victoire de 1945 sur l’Allemagne nazie. Nous n’avons pas de parade militaire comme d’habitude puisqu’il y a des combats dans notre pays et c’est très regrettable ».
En effet, le défilé qui se déroule habituellement a été annulé par les autorités ukrainiennes par crainte d’incident. L’homme qui s’est confié parle aussi du fascisme en Ukraine, pour lui, il n’existe pas.
« Nous avons des bandes armées mais pas de fascistes. Ce n’est pas le fascisme mais bien l’anarchie aujourd’hui dans notre pays ».
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