Bob Dylan, auteur-compositeur-interprète, trois casquettes qu’il arbore depuis des décennies déjà, est aussi peintre à ses heures perdues.
Une exposition sise à New York présente ainsi jusqu’à la fin du mois de mai une quarantaine de ses oeuvres (originaux ou copies).
Cette mini-rétrospective intitulée « Drawn Blank Series » puise ses racines inspiratrices d’une série de croquis esquissés par le chanteur américain lors de ses transhumances musicales entre 1989 et 1992 : une femme de dos, une voie de chemin de fer, une aquarelle de la vue d’un balcon, une nature morte…
Ses croquis en noir et blanc avaient déjà été dévoilés dans un livre en 1994, passé presque inaperçu.
Mais en 2006, premier tournant décisif, Dylan est invité, par Ingrid Mössinger, directrice du musée allemand Kunstsammlungen Chemnitz, à un travail sous-jacent consistant à reprendre, agrandir et peindre ses croquis, précédent indispensable avant toute exhibition.
Dylan, qui aura 73 ans le 24 mai, accepte de s’y atteler et va y consacrer 8 mois.
De là jaillissent environ 170 peintures bigarrées et aux lignes épurées, de styles variés (aquarelle, acrylique et gouache), exposées pour la première fois en Allemagne fin 2007.
L’exposition dévoile plusieurs originaux, mais aussi des impressions digitales aux formats multiples, en édition limitée. Les titres sont d’une sobriété extrême et les explications absentes. Mickey Ross, propriétaire de la galerie Ross Art Group qui possède certains ovnis artistiques de Dylan résume sa vision de l’art ainsi : « Il ne dicte pas au visiteur ce qu’il doit retenir. »
Les oeuvres présentées à New York ont un prix de vente au large éventail allant de 2 500 à 400 000 dollars !
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