L’ambassadeur français en Andorre, Zaïr Kédadouche a choisi de démissionner le 1er avril, lassé par les propos racistes dont il se dit l’objet.
Selon lui, des postes lui ont été refusés au Maroc parce que son nom avait une consonance trop algérienne, tout comme en Belgique pour ne pas rebouter la communauté juive. Il raconte sur France info, avoir été victime d’humiliations de la part de ses collègues et il dénonce l’action de sa hiérarchie qui, d’après lui, lui a mis des bâtons dans les roues.
Dans le but de se faire entendre, cet homme, ancien footballeur arrivé au cabinet ministériel, a écrit à François Hollande pour lui expliquer sa situation :
« Le racisme le plus abject, je l’ai rencontré au Quai d’Orsay ».
En signe de protestation, l’ambassadeur quitte le ministère des Affaires étrangères. Il joue le tout pour le tout, après avoir écrit au président de la République pour expliquer sa décision, il a décidé de porter l’affaire devant la justice en portant plainte pour « comportements racistes et discriminations sociales de l’administration du Quai ». Sa hiérarchie lui avait pourtant proposé des postes pour apaiser la situation mais il a refusé.
Pour justifier ses accusations, il raconte son changement d’affectation à Anvers demandé par le Quai d’Orsay à cause de son nom à consonance arabe pour ne pas froisser l’extrême droite flamande et la communauté juive locale. Il exprime du regret que personne n’ait dénoncé les discriminations anonymes dont il a été victime. Et pourtant il avait déjà écrit un courrier où il dénonçait les « discriminations feutrées subies dans les palais dorés du Quai d’Orsay », ce courrier avait été repris en 2013 par le Point.
Depuis son intervention, le ministère des affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire.
Qui est cet homme ?
Il est né le 9 août 1957 à Tourcoing (nord), ancien footballeur, c’est un haut fonctionnaire français. Il a été conseiller technique chargé des Associations et de la Jeunesse auprès de Jacques Chirac. Depuis 2012, il est ambassadeur à Andorre. Il est aussi l’un des fondateurs de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration et il préside l’association intégration France dont le but est de favoriser l’intégration économique, sociale et culturelle des jeunes d’origine étrangère.
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