Voici quelques réactions suite au rapport sur l’écotaxe remis mercredi par la mission parlementaire :
François de Rugy, l’un des coprésidents du groupe écologiste à l’Assemblée nationale :
« Ségolène Royal est une personnalité à part dans le paysage politique français. Sur la taxe poids lourds, on ne peut pas se contenter de déclarations, tonitruantes ou pas. Un groupe de députés a fait des propositions qui vont dans le bon sens et qu’il faut sans doute mettre en œuvre rapidement pour que la taxe poids lourds soit une réalité. Nous les écologistes, comme membres de la majorité, nous pensons qu’il vaut mieux éviter les couacs et que tous les membres du gouvernement portent une ligne claire ».
Eva Sas et François-Michel Lambert qui représentaient les députés écologistes au sein de cette mission :
« saluent un rapport qui dessine un dispositif amélioré, contribuant à engager la transition écologique des territoires et à renforcer le principe pollueur-payeur ». Les écologistes « souhaitent le lancement rapide de ce dispositif d’éco-redevance poids lourds indispensable pour dégager un milliard d’euros destinés à des projets de transports en commun du quotidien, notamment l’amélioration des lignes de train régionales et nationales ». Ils « appellent la ministre de l’Écologie à se saisir du travail sérieux et pragmatique de la mission parlementaire et à prendre en compte ses préconisations dans les meilleurs délais ».
Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS à l’assemblée déclare :
« On a un gros paquet de nouilles sur les bras et la question c’est de savoir comment on va s’en sortir. Ségolène Royal a des idées, le groupe ici a aussi d’autres idées. Bon, on va trouver une solution mais ce qui est sûr c’est qu’il faut qu’on se sorte de cette situation pénible dans laquelle nous sommes. Il y a deux solutions, soit on modifie intelligemment un dispositif qui a été pensé il y a quelques années, pour lequel de très lourds investissements ont été faits et sont à la charge de l’Etat, donc c’est la proposition des parlementaires et de M.Chanteguet ( président et rapporteur de la mission d’information parlementaire sur l’écotaxe) soit, au contraire, ce qui s’est passé avant on s’en fiche un peu, on part sur des voies complètement nouvelles mais il faut mesurer les conséquences financières. Il se trouve que je suis porte-parole du groupe et donc je soutiens la position des parlementaires ».
Thomas Thévenoud, l’un des vice-présidents du groupe PS :
« Il faut que Ségolène Royal lise attentivement le rapport de la mission d’information parlementaire sur l’éco-redevance poids lourds. C’est un très bon rapport qui fait des propositions très justes et équilibrées tenant compte des difficultés économiques des transporteurs routiers mais qui défend aussi les intérêts de l’État. Parce que si on supprime le contrat avec Ecomouv, c’est 1,5 milliard de perte sèche pour l’État. On ne peut pas demander de faire 50 milliards d’économies et rajouter un boulet aux pieds des contribuables ».
Olivier Faure, l’un des porte-parole du groupe PS :
« Continuons à faire en sorte que ce gouvernement s’exprime avec cohérence, parce que les français nous reprochent de donner le sentiment parfois d’être tirés par les uns et par les autres dans des directions divergentes. Il peut arriver des désaccords dans un gouvernement, un majorité -c’est même sain- mais une fois qu’ils ont été tranchés, il doit y avoir une parole unique ».
François Grosdidier, sénateur UMP de Moselle :
« C’est un retour à la raison après des propos juridiquement irréaliste, financièrement intenables et écologiquement contre-productif. La mission confirme la pertinence de la décision prise sous la présidence de Nicolas Sarkozy, de mettre l’écotaxe en place. Les aménagements envisagés sont justifiés et offrent aux uns et aux autres, une porte de sortie honorable ».
Ségolène Royal reste sceptique :
« La commission part du principe que l’écotaxe va être appliquée. Moi, je pense le contraire. » Elle assure regarder ce dossier « avec un œil neuf ». « Rien ne me paraît aller de soi dans cette affaire. Ni le contrat signé avec Ecomouv qui, je le rappelle, date du gouvernement Fillon. Ni le but poursuivi. Le mot même d’écotaxe est pour moi condamné ». Elle rappelle dans une interview pour Paris Match qu’elle se sait « attendue au tournant » mais qu’elle avancera « à marche forcée s’il le faut ».
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