Ségolène Royal encourage l’interdiction des pesticides

En 2020, les pesticides (produits chimiques destiné à éliminer les parasites) seront interdits dans les espaces verts publics. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal propose aux communes d’ « accélérer » en s’inspirant des collectivités qui ont déjà renoncé à l’utilisation de pesticides dans les parcs, les terrains de sports et les écoles.

    « Je souhaite accélérer l’interdiction des produits phytosanitaires et des pesticides dans les villes et villages »

Elle s’exprimait à l’occasion de la 8e « Fête de la nature » qui se déroule du 21 au 25 mai partout en France, manifestation qui propose pas moins de 5000 activités gratuites pour découvrir et mieux comprendre la nature dans laquelle nous vivons.

En janvier, une loi qui interdit les pesticides dans les espaces verts publics a été voté, elle sera applicable en 2020. Le texte bannit aussi les produits phytosanitaires (produits utilisés pour traiter les végétaux contre des maladies ou des insectes) pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts. L’entretien de la voirie, des terrains de sports et des cimetières n’est pas concerné par cette loi. Mmm Royal aimerait qu’elle soit mise en place plus rapidement :

    « Cette obligation, franchement, je pense qu’on peut l’anticiper. Des précurseurs de plus en plus nombreux prouvent qu’on peut se passer de ces substances nocives qui infiltrent l’air, l’eau et le sol ».

Elle cite « toutes ces communes » utilisant « déjà des méthodes alternatives » pour l’entretien des « jardins publics, écoles, terrains de sport, cimetières ». Plutôt qu’une nouvelle réglementation, la ministre compte sur l’exemple et promet un label aux communes sans pesticides. D’après l‘agence chargée de la biodiversité en Ile-de-France, Natureparif, près de 10% des communes franciliennes ont déjà totalement renoncé à l’usage de pesticides soit plus de 120 communes.

Dans un communiqué, plusieurs ONG se sont étonnées de cette opération « Villes et villages sans pesticides », elles soulignent qu’elles ont également lancé en février un projet du même nom. Une de ces associations, Générations futures s’est exprimé à ce sujet :

    « Mme Royal reprend donc, sans les y associer pleinement, le travail des ONG. Cela pourrait être une bonne nouvelle pour nos organisations, si l’action de Mme la ministre ne ressemblait pas à une action de communication, lancée sans avoir effectué au préalable le travail de fond et de consultation nécessaire ».

Très bientôt Ségolène Royal et son collègue Stéphane le Foll, ministre de l’Agriculture devrait annoncer une interdiction des épandages de produits phytosanitaires « à moins de 200 mètres des écoles ».

Début mai, une vingtaine d’enfants et une enseignante d’une école primaire de Gironde avaient été pris de malaises après l’épandage d’un fongicide sur des vignes situées à proximité de l’établissement. La préfecture du département a relevé une utilisation du produit dans des « conditions inappropriées ».

Rappel d’un événement contradictoire en Côte-d’Or :

Pourtant au printemps 2013, en Côte-d’or un viticulteur a été condamné à 500 euros d’amende pour avoir refusé d’utiliser des pesticides. Le préfet avait imposé le traitement de toute les vignes de la région à cause de la découverte de flavescence dorée une maladie mortelle pour la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle.

Le viticulteur n’avait pas été touché par l’invasion de cet insecte, soutenu par  de nombreux écologistes il s’en est sorti sans trop de problème. Pour info, il est possible de faire fuir la cicadelle avec des pulvérisations de savon noir (100% naturelle).

 

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Mathilde F.: