Charles Aznavour, dernier « grand » de la chanson française, dont il continue d’être l’ambassadeur à travers le monde, déteste l’idée de souffler ses 90 bougies encensant pourtant une longévité plus qu’enviable dans la vie et une présence soutenue sur scène (depuis l’âge de 9 ans !).
« Les fêtes d’anniversaire sont pour ceux qui ont 18 ans », a-t-il récemment déclaré à la presse allemande. Il a donc choisi une salle berlinoise où se produire en ce 22 mai au lieu de fêter ses 90 ans dans l’intimité.
Car Charles Aznavour ne se satisfait pas d’apparitions trop rares aux yeux du public pour pimenter une paisible retraite, mais continue de sillonner le monde où il fait à chaque fois salle comble !
Après Berlin, il sera à Francfort, Londres, Varsovie, Barcelone et Rome cet été, avant Moscou et Anvers à l’automne.
Sur scène, il impressionne toujours par sa vivacité inusable ne cédant que quelques concessions à l’âge : un prompteur pour pallier les trous de mémoire, un fauteuil pour les coups de fatigue.
Celui que l’on surnomme parfois le « Sinatra français » a dû lutter avec ferveur aux balbutiements de sa carrière pour imposer sa taille (1m63), son physique et sa voix atypiques, avant d’être enfin en haut de l’affiche à partir du milieu des années 50.
Ambassadeur d’Arménie en Suisse et représentant permanent d’Erevan auprès de l’ONU et de l’Unesco, Charles Aznavour s’implique avec ferveur pour défendre la terre et la mémoire de ses ancêtres arméniens.
La semaine dernière, il était à Erevan, où il a donné un concert pour le président arménien Serge Sarkissian et son homologue français François Hollande.
Scoop inattendu, il a confié à ce dernier, en visite dans le pays, la date de son concert d’adieux.
« J’ai fixé la date. Ce sera le 22 mai 2024. J’aurai 100 ans. Vous serez là, j’espère », lui a-t-il dit, non sans une certaine espièglerie .
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