La police a procédé à l’évacuation de trois camps de migrants à Calais ce mercredi. 650 personnes étaient installés dans la seule zone portuaire de Calais. Sur les lieux, des associations était présentes, d’après elles, 200 migrants étaient installés dans le centre de distribution des repas, les forces de l’ordre sont arrivés et les ont délogés.
Ils se sont heurtés à la résistance de quelques activistes qui avaient mis en place quelques barricades improvisées avec des bennes à ordures.
Sous un ciel couvert, de nombreux migrants ont quittés les tentes ou les bâches de fortune lorsqu’ils ont vu arriver les policiers qui ont inspectés minutieusement chaque tentes pour n’oublier personne sous les huées des militants associatifs.
Lors d’un point presse, le préfet du Pas-de-Calais Denis Robin a affirmé que les activistes ne seraient pas arrêtés.
« Il n’y aura pas d’interpellations sauf en cas de rébellion ».
Cette évacuation a été justifiés par la tentative d’éradication d’une épidémie de gale qui touche les migrants depuis plusieurs semaines. Cécile Bossy, de la mission Médecins du monde à Calais dénonce l’absence de décontamination de vêtements et déplore cette opération « tout sauf professionnelle » a expliqué :
« Les gens stressent et cherchent l’endroit où ils se sentent le plus en sécurité. C’était le carnaval. Ils n’ont pas proposé les douches qui étaient supposés être mises en place lors de l’évacuation ».
Les forces de l’ordre ont prié les migrants de monter dans les bus pour prendre une douche, obtenir un traitement contre la gale et rencontrer les agents de l’Ofii (Office français de l’immigration et de l’intégration) pour analyse de leur dossier mais les associations les ont dissuadés de monter.
Ce démantèlement, qui concerne le campement dit des Syriens, situé à l’entrée du port de Calais, le campement dit des Africains, situé sur le quai de la Gironde au bord d’un canal, ainsi qu’un campement situé place Henri Barbusse, devait être « accompagné d’une prise en charge et d’une mise à l’abri des migrants les plus fragiles » d’après le préfet du Pas-de-Calais.
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