Les rencontres politiques du 70e anniversaire du débarquement

Pour cet anniversaire exceptionnel, des rendez-vous ont permis à la France d’exprimer son opinion et de tenter d’apaiser les tensions.

Le 5 juin a été marqué par deux rencontres importantes :

D’abord le dîner avec Barack Obama, François Hollande, John Kerry et Laurent Fabius, au menu des discussions sur la vente de Mistral française à la Russie ainsi que l’amende infligée à BNP Paribas mais aussi la crise ukrainienne.

Pendant ce temps, Vladimir Poutine et David Cameron se rencontrait à l’aéroport de Charles de Gaulle. David Cameron a demandé à Poutine d’établir de bonnes relations avec le président ukrainien :  

     « Le statu quo n’est pas acceptable. La Russie doit formellement reconnaître et travailler avec le nouveau président, nous avons besoin d’une désescalade, nous avons besoin de stopper les arrivées d’armes et d’hommes à travers la frontière ».

Une heure plus tard Angela Merkel rencontrait le tout nouveau président ukrainien Petro Porochenko :

Après le dîner avec le président américain, c’est l’heure du souper avec Vladimir Poutine pour le président français. Lors de cette rencontre on été abordés plusieurs sujets notamment les projets économiques entre les deux pays mais aussi la crise en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov témoigne :

     « Vladimir Poutine et François Hollande ont eu une conversation très constructive lors de laquelle ils ont échangé leurs points de vue sur l’État et les perspectives des relations russo-françaises. Les deux chefs d’État ont accordé une attention particulière aux divers aspects du règlement de la crise en Ukraine ».

Le lendemain, alors que les cérémonies commencent, Angela Merkel et Vladimir Poutine se rencontre vers 11h15 dans un hôtel à Deauville. Suite à cet entretien le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert a déclaré :

      « La chancelière s’est déclarée persuadée que la période qui suit l’élection présidentielle, reconnue par la communauté internationale, doit être utilisée pour stabiliser la situation, particulièrement dans l’est de l’Ukraine. La Russie doit s’acquitter de ses engagements dans ce domaine ».

Peu avant l’heure du repas, le président russe et le président ukrainien se sont salués, ils étaient en compagnie d’Angela Merkel. Au cours de cette petite entrevue d’un quart d’heure, ils auraient discutés sur les mesures à appliquer pour provoquer la désescalade en Ukraine et les modalités d’un cessez-le-feu. Ils appellent tous les deux à faire cesser les combats dans l’Est de l’Ukraine.

Après le dîner, le président russe et le président américain se sont brièvement entretenus sur l’Ukraine. Dmitri Peskov a diffusé un communiqué sur cet entretien :

     « Bien qu’il n’y ait pas eu de rencontre spéciale, les deux chefs d’Etat ont eu la possibilité d’échanger leurs opinions sur la situation en Ukraine et la crise dans l’Est de ce pays. Poutine et Obama se sont prononcés en faveur de la nécessité de réduire la violence et les opérations militaires le plus vite possible ».

Autres déclarations importantes :

Hier soir, la Reine Elisabeth II a déclaré en français :

     « Je me rappelle le plaisir que j’ai eu à découvrir ce pays pour la première fois et à cultiver à mon tour une grande affection pour le peuple français. Où qu’ils soient où qu’ils se rencontrent nos compatriotes retrouvent toujours ce mélange unique d’amitié, de rivalité dans la bonne humeur ainsi que l’admiration qui constitue l’essence des liens qui unissent la Grande-Bretagne et la France ».

Poutine s’est exprimé à propos de son passage en France :

     « Il me semble que nous devons être reconnaissants envers la France, envers le président français pour cet événement, pour le message donné que le monde n’ouvlie ni la Seconde guerre mondiale, ni les vétérans, n’oublie pas ceux qui nous ont apporté la victoire. Je vais appeler le président français et le remercier encore pour son discours dans lequel il a parlé du rôle décisif de l’Union soviétique dans la victoire sur le nazisme ».

Il s’est aussi exprimé sur la discussion de jeudi avec François Hollande :

     « La discussion la plus importante a été naturellement avec le président de la République française. Nous avons parlé de manière plus approfondie des relations bilatérales, de nos liens économiques et des problèmes internationaux, y compris sur la question du nucléaire iranien et sur la Syrie ».

Le président français, de son côté, s’est dit satisfait de sa tentative de désamorçage de la crise ukrainienne :

     « Le 6 juin a été utile, parce qu’il y a eu des rencontres, j’en ai même provoqué une entre le président ukrainien élu et le président russe. Madame Merkel m’a accompagné dans ce mouvement. Le message est passé. La désescalade en Ukraine, si nous avons pu franchir cette étape là, le 6 juin 2014 aura été une date importante ».

 

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Mathilde F.: