F1-Montréal : Ricciardo met fin à l’hégémonie de Mercedes

Six Grands Prix ! Cela faisait 6 Grands Prix que les Mercedes de Nico Rosberg et Lewis Hamilton écrasaient la concurrence, raflant à chaque fois les deux premières places. On commençait à se lasser de voir que le seul enjeu des courses était la bataille entre les deux pilotes de l’écurie l’Etoile, et que les meilleurs pilotes du circuit se battaient pour une 3ème place chaque week-end.

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Cette fois à Montréal, pour le 7ème GP de la saison, on partait dans les mêmes conditions ; car si Alonso a réussi à remporter la première séance d’essais libres devant les deux leaders du championnat, les deux autres séances, ainsi que les qualifications, ont à chaque fois été remportées par Hamilton, ou Rosberg. On pouvait néanmoins pressentir que les choses changeraient, en voyant les écarts se réduire par rapport aux autres Grands Prix. On avait d’ailleurs pu voir Felipe Massa s’intercaler entre l’Anglais et l’Allemand lors de la dernière séance d’essais libres. En qualifications, c’est Kevin Magnussen qui est parvenu à passer devant Rosberg, laissant toutefois Hamilton prendre la première place. Puis, en Q3, Rosberg a su accélérer au bon moment pour s’emparer de la pôle.

On peut s’attendre désormais à ce que la domination des Mercedes s’estompe et on espère voir une course très animée avec beaucoup de concurrence dans deux semaines à Spielberg, en Autriche. Il reste 12 grands Prix à disputer d’ici la fin de saison. Ce qui signifie que tout n’est pas encore joué, d’autant plus que le dernier GP distribue deux fois plus de points. On peut donc espérer voir un peu de changement en haut de tableau. Après 7 courses, Rosberg compte 140 points, Hamilton 118 et Ricciardo est troisième avec 79 points. Si l’Australien, qui est petit à petit en train de s’imposer en tant que pilote n°1 face à Vettel chez Red Bull, réalise encore de bonnes performances, le championnat n’est pas joué ! Au pied du podium, Alonso, Vettel et Hülkenberg comptent respectivement 69, 60 et 57 points.

Au classement des écuries, Mercedes mène toujours mais voit son avance sur Red Bull diminuer. Celle-ci n’est « plus que » de 119 points. Ferrari, 3ème, pointe à 171 points du premier constructeur.

Le classement

1.Daniel Ricciardo (AUS – Red Bull) : 1h39’12″830

2. Nico Rosberg (ALL – Mercedes) : +4″236

3. Sebastian Vettel (ALL – Red Bull) : +5″247

4. Jenson Button (GBR – McLaren) : +11″755

5. Nico Hülkenberg (ALL – Force India) : +12″843

6. Fernando Alonso (ESP – Ferrari) : +14″869

7. Valterri Bottas (FIN – Williams) : +23″578

8. Jean-Eric VERGNE (FRA – Toro Rosso) : +28″026

9. Kevin Magnussen (DAN – McLaren) : +29″254

10. Kimi Räikkönen (FIN – Ferrari) : +53″678

La course

La moindre domination des pilotes Mercedes a sans doute donné beaucoup d’espoirs à ceux qui, cette saison, se réjouissaient de leurs arrivées dans le top 5. On a donc assisté à un départ canon de la part de tous les pilotes, avec un petit accrochage sans conséquences entre les deux rivaux, et surtout une erreur de pilotage de Max Chilton (Marussia), qui a percuté son coéquipier français Jules Bianchi, l’envoyant pulvériser sa monoplace contre les barrières. Résultat, la voiture de sécurité a fait son entrée et la course n’a réellement débuté qu’au huitième tour.

La monoplace de Jules Bianchi, accidentée après moins d’un kilomètre de course.

Au départ, Vettel était passé 2ème devant Hamilton. Au redémarrage, Marcus Ericsson (Caterham) abandonne pour des ennuis sur le moteur. Au tour 10, Hamilton actionne le DRS et passe Vettel ; avant de foncer sur Rosberg pour la bataille de la 1ère place.

A l’arrière, les arrêts aux stands et les dépassements rythment la course. Au tour 19, le leader, sous la pression de son coéquipier, bloque les roues et file tout droit dans la chicane. Pas de dégâts, et cela lui a fait gagner une demi-seconde d’avance. Il ne sera néanmoins pas pénalisé. Au tour 22, c’est au tour de Pastor Maldonado de jeter l’éponge pour des raisons mécaniques. Après 37 tours de course, Lewis Hamilton perçoit des problèmes de puissance sur sa monoplace ; à l’image de son coéquipier et rival qui s’aperçoit du même problème au tour suivant. Ces soucis mécaniques permettent à Nico Hulkenberg, entre autres, de revenir sur les Mercedes, à raison de deux secondes par tour. Mais l’Allemand décide de faire un arrêt au stand, et laisse donc les deux pilotes de tête résister tranquillement aux retours innoffensifs des poursuivants.

Massa, troisième, change de stratégie et économise ses pneus. Il est en lice pour la victoire finale si le problème des Mercedes ne se résout pas rapidement. Dans le 45ème tour, Nico Rosberg change ses gommes et ressort derrière le Brésilien, qui se rapproche de la tête de course. Au tour suivant, même scénario pour Lewis Hamilton Massa passe en tête et précède deux voitures moins rapides que la sienne, les conditions sont idéales pour le pilote Williams. Immédiatement, Rosberg tente de dépasser son rival dans l’épingle, mais il y a un contact entre les deux bolides. C’est l’Allemand qui prend le meilleur sur son adversaire. Deux tours plus tard, après avoir vu de la fumée sortir de son moteur, Hamilton décide d’abandonner la course. Quelle surprise ! A une vingtaine de tours de l’arrivée, Felipe Massa mène donc devant Rosberg.

Felipe Massa prend la tête

C’est le moment que choisit le Brésilien pour faire son arrêt au stand. C’est donc le pilote Mercedes qui reprend la tête, alors qu’il réalise les plus mauvais chronos avec une voiture impuissante… Tout le peloton fond sur l’Allemand, qui va finir par céder en fin de course. Massa réalise une belle remontée après son changement de pneumatiques. Il passe Bottas et Hulkenberg. A 10 tours de l’arrivée, Rosberg est devant 4 voitures susceptibles de jouer la victoire. Il résiste fébrilement. A 6 tours de la fin, Massa continue et tente un dépassement sur Vettel… mais sa DRS ne s’active pas et il reste derrière le champion du monde.

Plus que 5 tours. Sergio Pérez, en embuscade derrière le leader, a un problème de freins. On pense alors que Rosberg va pouvoir tenir en tête. Daniel Ricciardo, plutôt discret jusqu’à présent, passe alors second et  se lance à la poursuite de l’Allemand à 4 tours de l’arrivée. Dans l’avant-dernier tour, l’Australien parvient à dépasser le pilote Mercedes, et file vers sa première victoire en F1. Derrière, Vettel passe à son tour Pérez et monte sur le podium. Dans le dernier tour, le Mexicain se fait percuter par l’arrière par Felipe Massa. Les deux monoplaces vont s’écraser dans le mur, dans un choc assez violent.

La safety car entre alors en piste, ce qui cèle la victoire de Daniel Ricciardo.

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Cyprien B.: