Ce jeudi, le Brésil, pays du football va donner le coup d’envoi de la coupe du monde de football avec en guise d’accompagnement des grèves et des manifestations qui pourraient causer des ennuis au plus grand événement sportif de la planète après les Jeux Olympiques.
Pratiquement 1 milliard de téléspectateurs de 200 pays suivront la cérémonie d’ouverture prévues à 15h14 heures locales qui sera retransmise sur TF1 à 20h15 suivi du match d’inauguration Brésil-Croatie diffusé à 22h00.
C’est un véritable défi pour le Brésil que l’organisation de cet événement capital. Ce pays de 200 millions d’habitants, 14 fois plus grand que la France devra montrer qu’il est la hauteur du Mondial. Les organisateurs devront être opérationnels d’entrée de jeu quand les spectateurs prendront place dans le stade de l’Arena Corinthians de Sao Paulo.
Ce stade est à peine fini. Sa construction a été interrompues plusieurs fois et 3 personnes sont mortes au cours de ce grand chantier. Le match d’ouverture servira donc de « test » car il sera complétement plein surtout en ce qui concerne la circulation et l’orientation des spectateurs (61 600) et l’accès des équipes en toute sécurité. Dans les gradins seront présents 12 chefs d’États et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon.
Démarrage sous tensions :
Les organisateurs ont de la chance car les grévistes du métro de Sao Paulo ont choisi d’interrompre leur grève à 24h du match. La tension est pourtant toujours présente dans le pays, à Rio notamment, une grève de 24 heures a lieu en ce moment même dans les aéroports ce qui pourrait retarder les spectateurs. D’autres mouvements sociaux démarrent un peu partout comme la grève des bus à Natal (nord-est). La menace d’une nouvelle édition des manifestations historiques de juin 2013 est toujours présente.
Dans 9 des 12 villes qui accueilleront les matchs des appels à manifester ce jeudi se répandent, le but des brésiliens est de clamer leur colère concernant le coûts élevé du Mondial.
Deux manifestations sont prévues à Sao Paulo, dont une à 10h00 à la station de métro Carrao sur la ligne qui mène au stade. Et encore deux autres à Rio de Janeiro, une dans le centre-ville et l’autre sur la plage de Copacabana dans l’après-midi non loin du siège de la FIFA.
Mais la Présidente du Brésil, Dilma Rousseff est sur le coup et elle a averti qu’aucun débordement ne serait toléré :
« La Coupe est un événement national. Nous sommes un pays démocratique et nous allons respecter le droit des personnes à manifester. Cependant, nous n’aurons pas la moindre tolérance envers ceux qui commettent des actes de vandalisme ou empêchent le droit de la majorité de profiter de la Coupe du Monde ».
Dans un pays où le football est une véritable religion à l’image de l’avion de l’équipe très coloré, les brésiliens attendent de belle victoire de la Seleçao dirigée par Luiz Felipe Scolari. Il est soutenu pas 68% des brésiliens qui l’appelle Felipao, il s’est exprimé en conférence de presse mercredi soir en disant :
« A tous les Brésiliens, je veux dire que l’heure est arrivée. Nous sommes tous ensemble. C’est notre Coupe du monde ».
Mme Rousseff a elle aussi encouragé ses joueurs :
« Le Monde sait que vous êtes les meilleurs ».
Évidemment, une victoire contre la Croatie se soir serait la meilleure façon de commencer la compétition, le but étant de démontrer leur force avant un possible match contre l’Espagne ou les Pays-Bas.
Mais ce premier match pourrait aussi permettre d’apaiser les tensions actuelles et faire lever une vague d’enthousiasme dans tout le Brésil.
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