Les deux dernières heures de sa vie auront été un calvaire pour Joseph Wood, 55 ans. Condamné à mort pour le double meurtre de son ex-petite-amie et du père de celle-ci en 1989, il a succombé près de deux heures après l’injection létale, au lieu de dix minutes habituellement. Une agonie sans précédent qui relance le débat aux Etats-Unis.
C’est la troisième exécution ratée depuis le début de cette année aux Etats-Unis. Mercredi, en Arizona, Joseph Wood a été déclaré mort près de deux heures après l’injection. Elle a débuté à 13h52 locales alors que le décès n’a été constaté qu’à 15h49, à indiqué à l’AFP une porte-parole du procureur général de l’Arizona Tom Horne.
Dans les 32 Etats où la peine de mort est en vigueur, les autorités ont recours à des préparateurs en pharmacie non homologués pour fabriquer leurs injections, depuis le refus des fabricants européens d’en fournir à des fins d’exécution. Fin avril, en Oklahoma, un détenu avait succombé dans les mêmes souffrances près de quarante-cinq minutes après l’injection.