50kgs de cocaïne ont disparu. C’est le branle-bas de combat au 36, Quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne. Ce jeudi soir, une perquisition était menée à la brigade des stupéfiants après la disparition de plus de 50 kg de cocaïne, qui pourraient avoir été dérobés dont le prix de revente est estimé à plusieurs millions d’euros. Elle est survenue vraisemblablement entre le 23 juillet et jeudi matin, jour où la disparition a été découverte. La cocaïne avait été saisie début juillet par la brigade des stups dans le cadre d’une longue enquête. Elle avait été pourtant entreposée dans une pièce sécurisée et blindée avec les scellés de l’affaire. Elle était encore là le 23 juillet, et jeudi, mystère, ils se sont volatilisés, mais où ?
Une enquête a été aussitôt ouverte, qualifiée de très sensible.
Toutes les hypothèses sont ouvertes. Principale hypothèse : le vol. Ce fait est digne d’un polar.
Dans un communiqué relayé par LeParisien, la préfecture de police de Paris, a confirmé l’affaire.
« Informé de la disparition de 51 kg de scellés de cocaïne à la brigade des stupéfiants » de la PJ parisienne, dit le texte, « et parallèlement à l’enquête judiciaire ouverte par le parquet de Paris, le préfet de police a immédiatement saisi l’IGPN d’une enquête administrative ».
« Cette enquête portera sur le respect des règles applicables en matière de gestion des scellés dans les locaux de cette brigade et, d’une manière générale, sur le site du 36, Quai des Orfèvres », a fait valoir la préfecture, en anticipant d’éventuels développements potentiellement lourds de conséquences. « Si les enquêtes […] démontrent que la loi a été enfreinte » et « que des manquements aux règles déontologiques ont été commis, des sanctions très fermes seront immédiatement prises ».
La « police des polices » a déployé les grands moyens, ratissant tous les recoins du 36 quai des Orfèvres. La fouille était opérée avec l’aide de chiens spécialisés dans la recherche de drogue.
Tous les médias étaient présents jeudi soir devant le 36, Quai des Orfèvres, filmant les moindres mouvements.
C’est le deuxième scandale pour le mythique siège de la police judiciaire. Le dernier remonte en avril dernier. Quatre policiers de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), installée non loin de la brigade des stupéfiants, avaient été interpellés, soupçonnés d’avoir violé une Canadienne de 34 ans, dans leurs locaux. Deux des policiers ont été mis en examen pour viol en réunion et placés sous contrôle judiciaire, tandis qu’un troisième a été entendu sous le statut de témoin assisté par un juge d’instruction. L’un des mis en examen a reconnu une relation sexuelle avec la plaignante, soutenant qu’elle était consentante.
Une enquête « très sensible ». Si vol il y a eu, ce serait une première, dans ce haut lieu de la police française.
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