Le 8 août 1969, il y a 45 ans déjà, le photographe Iain Macmillan (1938-2006) moissonnait des clichés des Beatles, dont l’un, choisi pour illustrer la pochette d’un célèbre album du groupe, allait chambouler pour toujours le devenir de ce quartier résidentiel situé au nord de la capitale anglaise.
Couverture du 11e album des Beatles, le cliché montre John Lennon, Ringo Starr, Paul McCartney et George Harrison traverser le passage piéton menant tout droit aux studios de leur label EMI où ils ont enregistré la plupart de leurs chansons.
Depuis, l’endroit s’est mué en un point de ralliement pour des milliers de touristes dont la plupart s’essaient au jeu du mimétisme, prenant la posture de leurs idoles, ce qui suscite des problèmes de sécurité et de régulation du trafic difficiles à endiguer. Embouteillages grandissants, touristes nonchalants dans la rue, chauffeurs jouant du klaxon, habitants aux nerfs à vif… La situation flirte aujourd’hui avec les limites du supportable, selon les autorités locales.
« J’ai vu d’énormes bus à l’impériale garés en double-file à l’extérieur du studio, créant le chaos sur la route. C’est une zone résidentielle qui n’est pas conçue pour accueillir des milliers de touristes », a expliqué samedi au « Daily Mirror » une membre du conseil municipal de Westminster, Lindsay Hall. « Ce serait bien d’avoir en permanence une ‘lollipop lady’ ou un ‘lollipop man’ là-bas », en désignant ces personnes chargées en Grande-Bretagne d’aider les écoliers à traverser la rue avec à la main un panneau STOP qui ressemble à une sucette (« lollipop »). Au risque de compromettre la qualité de la photo souvenir de quelques uns !
Une porte-parole de la municipalité a confirmé que le sujet était à l’étude mais qu’aucune décision n’était encore prise à ce jour quant aux mesures prévues pour réguler l’afflux souvent chahuteur de visiteurs…
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