Don du sang : l’EFS s’apprête pour la rentrée

Tous les ans, l’histoire se répète : juillet et août sont les mois où les réserves de sang ne sont pas légion. Et il y a bien sûr un coupable tout trouvé : les vacances ! Les donneurs  se raréfient et l’absentéisme est visible dans les 151 sites de collectes fixes – malgré l’idée originale de collectes mobiles sur les plages -, alors que la demande demeure identique. Pour anticiper cette période de carence estivale, l’Établissement français du sang (EFS) organise une campagne de collecte à la mi-juin. Une campagne de rentrée pour donner un coup de pouce salutaire à la reprise des dons est planifiée pour le lundi 25 août prochain sur tous les supports médias : presse écrite, télé et radio.

« À la fin du printemps, comme les écureuils, on fait des réserves pour l’été. Mais, le délai de péremption des dons est très court : 15 jours pour les plaquettes, 42 pour les globules rouges, explique le Dr Pelletier, directeur des relations avec les donneurs à l’EFS. Cette année, on a dû faire face également à l’épidémie du chikungunya survenue il y a 8 mois aux Antilles : il a fallu alors envoyer entre 300 à 400 poches de sang par semaine depuis la métropole, soit le double de ce qui est envoyé habituellement. Ce qui rajoute à la difficulté de réserves de sang pour les prévisions de cette année pour l’été et la rentrée. »

Les réserves de sang sont réparties avec équité selon l’EFS, même si on note tout de même des disparités : les mauvais élèves résident en Bretagne avec un délai de 9 jours de réserves d’avance contre 15 jours pour les bons élèves des Pays de la Loire. La moyenne étant située à 12 jours de réserves d’avance. « Nous avons une mission de service public, l’obligation d’assurer la distribution de sang sur l’ensemble du territoire 365 jours par an, donc les poches de sang doivent circuler. Parler en termes de région n’a pas une grande pertinence, on parle plutôt de régulation », spécifie Françoise Lefailler, directrice de la communication de l’EFS.

La période de la rentrée est une étape décisive. « Début septembre correspond à la reprise de l’activité hospitalière et donc des opérations chirurgicales programmées et un rebond des prises en charge médicales. Nous sommes en relation quotidienne avec l’ensemble des 1 900 établissements de soins et nous suivons de très près les demandes. Pour pouvoir assurer correctement les besoins des malades, 10 000 dons quotidiens seraient nécessaires », selon les estimations du Dr Pelletier.

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Eric F.: