La SNCF change ses délais de conservation des billets !

Désormais, les billets des TER et Intercités non datés de la SNCF ne seront plus valables deux mois mais une semaine !

C’est une nouvelle qui n’est pas pour plaire aux habitués des trains ! Dès demain, la nouvelle mesure de la SNCF sera mise en application. La durée de validité des billets passera de 61 jours à une semaine sauf pour certaines régions (Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et Provence-Alpes-Côte d’Azur) qui n’auront qu’un seul jour pour réagir.

Le but de la SNCF ? Réduire les fraudes qui lui couterait près de 300 millions par an, parfois des voyageurs achètent le billet longtemps à l’avance et l’utilise plusieurs fois avant de le composter. Pour ses dirigeants, cette mesure n’aura aucun impact sur les usagers :

     « En effet, 80 % des clients concernés achètent leurs billets moins d’une semaine avant leur voyage dont 55% le jour-même ».

Cependant, les prévoyants qui aiment prendre leurs billets de trains un mois à l’avance pour mieux s’organiser vont être déçus. D’ailleurs, Jean-Claude Delarue, président de l’association SOS Usagers n’adhère pas à l’argument anti-fraude, il pense plutôt que la SNCF veut diminuer la liberté des utilisateurs :

     « Seuls les usagers de bonne foi vont pâtir de cette décision. La SNCF  réduit le nombre de contrôleurs et réalise ensuite qu’il y a des fraudes. La SNCF a aggravé elle-même le problème ».

C’est une nouvelle règle qui s’applique dans le cadre d’un projet plus important appelé « TER 2020 pour un nouvel équilibre » qui vise la diminution des fraudes de 35% d’ici 2020.

Autre objectif : plus de contrôleurs

Les TER sont une fois de plus utilisé comme train-test en ce qui concerne les contrôleurs. Actuellement, 6500 trains circulent sans contrôleurs à bord en Ile-de-France, les contrôles s’effectuent de façon aléatoire dans les rames ou sur les quais par des brigades de 3 ou 4 contrôleurs.

La SNCF souhaiterait développer cette organisation pour les TER de Province. Une proposition qui est accueillit avec colère par les cheminots, les conducteurs craignent de devoir assumer des responsabilités supplémentaires qu’ils n’ont pas choisis. Kevin Quehen, secrétaire général CGT du secteur Paris-Nord, soutient les travailleurs :

     « La direction veut transformer les conducteurs en hommes à tout faire, un œil sur les voies et un autre dans le train. C’est de l’inconscience. Les missions d’un contrôleur ne se limite pas à vérifier les billets. Il a aussi des fonctions de sécurité ferroviaire, d’information et d’assistance aux voyageurs ».

L’objectif affiché de la SNCF est la déshumanisation du réseau ferroviaire, à ce rythme là, dans quelques années les trains rouleront tout seul et des milliers de personnes perdront leur emploi.

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Mathilde F.: