Agression raciste au Val-de-Marne

Dimanche 7 septembre, une trentaine de personnes attaquait violemment trois jeunes dont deux maghrébins à Saint-Mandé. L’affaire a été portée devant la justice, l’agression à caractère raciste est retenue.

Le 12 septembre, trois jeunes dont deux au moins pratiquent la religion juive ont été jugés pour cette attaque. Le parquet de Créteil a saisi le juge des enfants car deux d’entre eux sont mineurs. Ils sont tous deux accusés de « violences commises en réunion en raison de l’appartenance réelle ou supposée à une race, une ethnie ou une religion ». Concernant le troisième accusé, il est inculpé pour « participation à un attroupement en vue de commettre des violences ».

Retour sur les faits :

La police a été appelée le 7 septembre pour une rixe. Le groupe responsable de l’agression, apriori de confession juive avait fui avant qu’elle soit sur les lieux. Le lendemain, trois adolescents dont deux algériens se présentaient d’eux-mêmes à la police. D’après leur témoignage, ils auraient été agressés « sans raison » apparente. Pourtant, la mère de l’un d’eux avait minimisé la situation en déclarant que l’agression n’avait pas de caractère raciste :

     « Ce sont des histoires entre jeunes de 16 à 17 ans. Ce serait ahurissant de faire remonter cette affaire à des conflits de communautés ».

Et pourtant, ce qu’elle redoutait s’est produit. La Licra (ligue contre le racisme et l’antisémitisme) est prête à se déclarer partie civile « si la qualification raciste des faits est retenue par la justice » et a déclaré suivre « l’affaire de près », la ligue devrait donc entrer en jeu dans ce procès. L’institution de protection des juifs de France, le Crif a d’ores et déjà déclaré que ces violences étaient « inacceptables, d’autant plus si des propos racistes ont été tenus » et souhaite qu’une « enquête puisse faire toute la lumière sur cet événement ». Côté opposé, le directeur de la grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur demande lui aussi qu’une enquête soit menée et affirme :

     « Les propos insultants tenus par les agresseurs laisseraient croire qu’il s’agit là d’un acte à caractère raciste ».

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Mathilde F.: