Le 18 septembre, le président ukrainien Petro Porochenko s’est rendu aux États-Unis pour rencontrer Barack Obama. Il s’est exprimé devant les membres du congrès américain pour leur demander l’acquisition d’un « statut spécial » qui mettrait en lumière une alliance importante entre les deux pays.
Lors d’un interview pour CNN, le président de l’Ukraine a déclaré que le président des États-Unis avait rejeté la demande ukrainienne d’acquisition d’un statut d’allié non membre de l’OTAN. D’après lui, le niveau de coopération entre l’Ukraine et les États-Unis est « bien supérieur a celui prévu par le statut d’allié en dehors de l’OTAN ». Sa demande a cependant été rejetée en raison de l’instabilité qui règne dans son pays, Nicolas Burns, ancien représentant des États-Unis auprès de l’Alliance atlantique l’explique :
« Les États-Unis et l’OTAN ont été très prudents et disent à l’Ukraine : Nous sommes partenaires de l’OTAN mais nous ne sommes pas prêts à vous intégrer dans l’OTAN. Quand nous acceptons un pays dans l’OTAN nous nous engageons à nous battre pour ce pays. Nous n’acceptons pas les pays qui ont des différents frontaliers avec leurs voisins. Nous n’acceptons pas les pays dont la population n’est pas totalement unie. Et l’Ukraine est très divisée… »
M.Porochenko n’est toutefois pas reparti bredouille puisqu’il a obtenu une aide de 46 milliards d’euros pour son pays. D’après RFI, les américains n’ont pas du tout l’intention d’intervenir militairement en Ukraine :
« Nous ne prendrons pas de mesure militaire pour résoudre le problème ukrainien. Ce que nous faisons, c’est mobiliser la communauté internationale pour faire pression sur la Russie. La solution militaire n’est pas envisageable ».
Le président américain n’est pas prêt à envoyer des armes en Ukraine, sans doute par crainte de généraliser le conflit, il préfère continuer à sanctionner la Russie économiquement. Le conflit qui fait rage en Ukraine se poursuivra donc sans l’intervention des États-Unis et de l’OTAN. D’autant plus que les dernières lois passées à Kiev ont été appréciées par l’Europe, les américains mais aussi la Russie, satisfaite que les ukrainiens de l’Est puissent petit-à-petit accéder à leur indépendance.
Seul problème, la réaction des rebelles, qui ont d’ores et déjà préparés leur mode de gestion de la région, il refuse de suivre un programme électoral venant du gouvernement ukrainien, ils veulent organiser des élections eux-mêmes. Les séparatistes ont perdu toute confiance envers les politiciens ukrainiens et viennent de se battre pour garder une position forte dans le pays basé à Donetsk, ils ne sont pas prêts à obéir aux ordres et aux recommandations venant de l’État ukrainien, ils veulent être autonome et gérer eux-mêmes le territoire qu’ils ont acquis par la force.
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