Le ministre du Travail, François Rebsamen, interrogé par Le Figaro sur le mauvais bilan de Pôle emploi, a exprimé sa déception vis à vis des chômeurs qui ne cherchent pas d’emploi.
« C’est tout à la fois un constat d’échec pour nous, pour Pôle emploi, parce que ça veut dire que des gens, des chômeurs abandonnent ».
Il a rappelé que les chômeurs avaient « des droits et des devoirs » qui devraient être respectés pour trouver un travail. Ce qui n’est pas le cas actuellement, tandis que certains chômeurs ne se présentent qu’au rendez-vous obligatoire sans s’investir davantage. D’autres persévèrent dans leurs recherches et ne sont pas soutenus par l’organisme d’État qui ne les convoquent plus aux rendez-vous.
Le manque d’investissement personnel de la part des chômeurs ne serait pas un abus mais s’expliquerait par un manque d’encouragement, un manque de savoir-faire, des maladies et autres problèmes personnels. Ces barrières leur paraissent infranchissables et l’aide de Pôle emploi n’est pas adaptée.
Pour le ministre, l’action n’est pas encore venue. L’heure est à l’analyse :
« D’abord, il faut analyser pourquoi des chômeurs ne respectent pas leurs devoirs, leurs obligations de chercher du travail. Il y a sûrement des tas de raisons et cette expérimentation doit le montrer. Je pense qu’on va en tirer comme conclusion que Pôle emploi doit faire mieux pour accompagner ».
Les travailleurs de l’agence pour l’emploi ne sont pas assez nombreux, ce qui empêche le suivi de nombreux chômeurs qui ont besoin d’un appui plus important. Le ministre en fait également le constat lorsqu’il dit que Pôle emploi doit mieux accompagner les chercheurs d’emploi. Il n’a cependant pas fait de propositions pouvant améliorer cet accompagnement. François Rebsamen préfère parler de sanctions à l’encontre des chômeurs :
« Chaque mois, il y a à peu près 50 000 personnes ou 45 000 qui sont radiées temporairement pour 15 jours ».
Depuis 2013, une expérience a démarré dans quatre régions (Haute-Normandie, Poitou-Charentes, Paca et Franche-Comté). Des « équipes de contrôle de la recherche d’emploi » ont été embauchées à Pôle emploi pour déceler les personnes qui ne font aucuns efforts pour trouver du travail.
Les résultats de cette expérimentation seront connu mercredi, il est possible que ce dispositif soit généralisé très prochainement. Le ministre du Travail est donc à la recherche des « chômeurs-frondeurs » sans pour autant proposer des solutions de retour vers l’emploi aux gens qui n’ont plus confiance dans le système français de Pôle emploi.
Fin août, le nombre de personnes sans emploi était de 5 078 000 alors que Pôle emploi ne propose à l’heure actuelle que 214 633 postes à pourvoir.
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