Valérie Rabault (PS) alerte sur la consommation des ménages

Les changements mis en place par le gouvernement, pourraient grandement nuire à la capacité de consommation des ménages, d’après la banquière et femme politique en charge du rapport sur le budget de 2015, Valérie Rabault. Selon elle, une augmentation est essentielle pour éviter que la France et l’Europe ne tombe dans la déflation (baisse généralisée des prix due à une abondance d’offres et de services).

Une croissance de la consommation des ménages pourrait « éviter un cycle déflationniste dévastateur en France et en Europe », d’après ce qu’écrit mme Rabault :

     « Côté consommation des ménages alors que le gouvernement escompte pour 2014 une hausse de l’ordre de 0,7%, aucune donnée n’a été transmise permettant de confirmer cette hypothèse ».

Le prochain débat de l’Assemblée nationale qui aura lieu mardi sera sur le budget 2015. La seule mesure ayant eu un effet positif sur l’économie des ménages français, c’est la baisse des impôts qui bénéficie à beaucoup :

     « Concrètement, ce sont 9 millions de foyers fiscaux qui vont pouvoir en bénéficier soit un quart des foyers fiscaux français ».

Valérie Rabault considère que « ce soutien à la consommation, notamment au profit des ménages modestes et moyens qui épargnent le moins est primordial et doit être porté au niveau européen afin d’éviter un cycle déflationniste dévastateur en France et en Europe ».

Elle a également invité les députés à la « vigilance » sur la question de l’investissement des collectivités locales qui n’injectent pas d’argent après l’élection des maires. Le gouvernement devra veiller à ne pas freiner les investissements prévus par les collectivités lorsqu’il ne donnera plus d’argent à ces dernières :

     « L’année qui suit les élections municipales voit généralement une baisse de l’investissement des collectivités locales. Pour 2015, cette baisse peut être estimée entre 4 et 5 milliards d’euros. Dès lors, il faudra éviter que la baisse de la dotation de l’État aux collectivités soit totalement répercutée sur l’investissement des collectivités ».

Les collectivités locales devraient être privées de 3,7 milliards d’euros, ce qui ne va pas relancer l’investissement, bien au contraire !

Les députés de la commission des Finances ont adopté des amendements pour limiter la casse en proposant un remboursement plus rapide des frais de TVA. Cette mesure devra être votée par l’Assemblée nationale pour être mise en application. Valérie Rabault soutien la position du gouvernement même si cela doit plonger la France dans la déflation.

     « C’est la feuille de route qu’il convient de suivre jusqu’à la fin du quinquennat ».

Que provoquerai la déflation ?

La baisse des prix, des salaires, des bénéfices et de la production aura des effets négatifs sur les banques, les propriétaires de patrimoine (maison, terrain), l’état mais aussi les emprunteurs. Le salaire baissera mais les crédits et charges publiques ne diminueront pas, ce qui pourrait plonger le pays dans une spirale déflationniste dangereuse. Les acteurs économiques sont incités à miser sur la sécurité et préfèrent ne pas prendre de risque.

Cependant d’autres économistes pensent que la déflation ne serait pas forcément mauvaise pour l’économie, deux tendances s’affrontent sur la même question : faut-il être en inflation ou en déflation économique pour qu’un pays se porte bien ?

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Mathilde F.: