À Notre-Dame-des-Landes, il s’est construit depuis plusieurs années, de nombreux groupes qui se sont associés pour protéger le terrain nantais et stopper le projet d’aéroport. Mobilisés depuis longtemps, ils se sont organisés mais jusqu’à présent ils restaient immobiles, monopolisant le territoire appelé Zone à Défendre (ZAD). Il semblerait que l’action prenne un tournant plus généralisée avec un appel lancé à la convergence par plusieurs collectifs.
En ce moment, à Amiens, un procès se déroule. Neuf membres de la Confédération paysanne sont accusés d’avoir pris part en décembre 2013 et en mai 2014 à deux opérations de dégradations de la ferme-usine des 1000 vaches près d’Abbeville dans la Somme. Les habitants du coin, les associations ainsi que le reste de la Confédération paysanne sont contre cette installation déjà en cours d’utilisation. L’élevage intensif n’est pas approuvé par la population et vivement combattu au niveau local. Quatre hommes sont jugés pour avoir tagué les murs et le sol à l’intérieur du bâtiment, dégonflé des pneus et démonté des circuits hydrauliques paralysant l’usine et l’empêchant de fonctionner, le 13 septembre 2013. Les cinq autres personnes ont pénétré dans l’usine pour voler du matériel de traite destiné au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.
Demain, lors du procès, les accusés trouveront du soutien avec la mobilisation de la Confédération paysanne qui envoi deux cars. Les manifestants de Notre-Dame-des-Landes ont utilisés plusieurs moyens de transports pour se rendre à Amiens, quinze personnes sont arrivées vendredi à vélo, deux cars vont partir, tandis qu’un convoi de 8 tracteurs partaient de Nantes. Ce matin, ils faisaient une halte pour soutenir les militants de Nonant-le-Pin (Orne) qui se battent pour empêcher la mise en place d’un centre de déchets. Ce soir, ils soutiendront les opposants à la ferme des 1000 vaches :
« Nous nous rendons à Amiens pour soutenir les militants de la Confédération paysanne qui passe en procès mardi, suite aux actions menées sur la ferme des 1000 vaches ».
Avant d’arriver à Amiens, ils feront encore une étape à Rouen, à la rencontre de gens qui ne veulent pas voir s’installer un projet immobilier Auchan. Lorsque des chantiers de cette envergure sont engagés par les grandes entreprises, elles n’hésitent pas à exproprier les habitants en les indemnisant au minimum comme à Décines où la construction du Stade de Lyon à virer le dernier agriculteur de la région, Philippe Layat dont voici le témoignage :
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