Nouveau rebondissement dans l’affaire des « faux clowns« . Alors que les cas se multiplient en France et que la fête d’Halloween approche à grands pas, la Maire de Lille Martine Aubry a décidé d’interdire la « Zombie Walk » (marche des zombies) qui devait se tenir dans les rues de la ville samedi prochain. Cette manifestation, qui a lieu depuis 5 ans, avait pourtant rassemblé 5000 participants l’année dernière ce qui en faisait l’une des plus grandes de France. Alors qu’est-ce qui a motivé cette décision ? Pas les récentes histoires de clowns effrayants si l’on en croit la municipalité, qui parle plutôt d’un évènement véhiculant une image dégradante pour la ville.
N’empêche que cette décision alimente encore davantage la psychose. Le 20 octobre, un homme a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour s’être déguisé en clown et avoir terrorisé des passants avec une arme factice à Douvrin, dans le Pas-de-Calais. Et samedi dernier, 14 adolescents habillés en clown et portant des pistolets, des couteaux et des battes de baseball ont été interpellés sur le parking d’un lycée d’Agde dans l’Hérault. La ville de Nantes évoque elle aussi l’idée d’annuler sa « Zombie Walk » du 6 novembre prochain alors à quelques jours d’Halloween aura-t-on le droit de se déguiser en clown dans les rues ?
L’interdire semble apparemment compliqué, à moins que qu’il y ait un risque de trouble à l’ordre public ou une atteinte à la sécurité des personnes. Dans ce cas, la police pourra procéder à des contrôles d’identité et placer la personne en garde à vue. Mais non au seul motif qu’elle porte un costume de clown. On pourrait néanmoins s’appuyer sur deux lois pour interdire le port de ce déguisement. La première, c’est celle du 11 octobre 2010 qui interdit le port d’accessoires et de vêtements dissimulant le visage, et la deuxième, c’est le décret « anti-cagoule« , qui interdit de dissimuler volontairement son visage lors d’une manifestation publique.
Dans tous les cas et pour clore le débat, la fête d’Halloween qui se déroulera comme chaque année le 31 octobre, est une manifestation culturelle, ce qui constitue une exception à l’application de la loi.