En mai 2011, le père d’Antoinette contactait la police après avoir retrouvée sa fille ligotée sur un matelas posé sur le sol. Elle était retenue dans un appartement de la cité de la Grande borne à Grigny, les policiers ont récupéré cette jeune femme de 22 ans qui a passé une semaine sans boire, ni manger. Quatre personnes sont passés devant les juges pour leur crime ce vendredi. Trois ans plus tard, elles sont toujours persuadées d’avoir agit « pour le bien » d’Antoinette convaincus qu’elle était possédée. Cette dernière a témoigné pendant l’audience :
« Ils voulaient m’exorciser. Ils récitaient des psaumes à longueur de journée, me disaient Démon, sors de ce corps. Ils ne se rendaient pas compte qu’ils me faisaient du mal ».
Les accusés feraient partie de l’Église adventiste du 7e jour , un mouvement religieux international (13 000 membres en France) qui dément formellement la presse française. Cette organe religieux a condamné les crimes des quatre accusés et nié toute implication dans cette affaire précisant que les prévenus ont été exclus de l’église avant leur crime. Les adventistes ont aussi précisé que l’exorcisme ne faisait pas partie de leur religion.
Les exorciseurs ont été envoyés en prison, la durée des peines variant de 4 à 8 ans. Ils ont été jugés pour « enlèvement, séquestration ou détention arbitraire avec torture ou acte de barbarie » par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. L’avocate générale réclamait de 5 à 10 ans de prison demandant à la cour de prendre en considération « la violence inouïe » que la victime a subi :
« Cette jeune femme a littéralement macéré, des jours durant, dans ses excréments, dans sa sueur, dans son sang ».
Sylvie Kachaner a ajouté qu’au moment où les secours sont intervenus, Antoinette était dans un état de faiblesse extrême, sa vie ne tenait qu’à un fil :
« elle n’était plus que l’ombre d’elle-même ».
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