La tension n’est pas retombée dans la cité Hongkongaise, bien au contraire. Les manifestants mènent un combat féroce pour obtenir ce qu’ils réclament dans un pays où l’usage de la force par l’autorité est monnaie courante. Le gouvernement chinois a décidé de gérer ce mouvement protestataire différemment, la répression n’ayant pas réussie, c’est au moyen de la justice qu’il compte mettre fin aux protestations.
La première décision de justice délivrée concerne la réduction de l’espace occupé par les manifestants depuis deux mois. La « révolution des parapluies » a commencé le 22 septembre lorsque les étudiants de Hong Kong sont sortis dans la rue et n’a pas perdu en vitalité depuis malgré les tentatives du gouvernement chinois pour faire taire les protestataires comme la censure d’internet ou l’envoi de bombes lacrymogènes pour les déloger. Les milliers de manifestants se sont installés au beau milieu des grands axes du centre des Affaires hongkongais pour réclamer le droit au suffrage universel, ils veulent pouvoir choisir leurs élus comme dans les pays démocratiques mais Pékin qui avait pourtant promis de mettre en place le vote en 2017, n’est pas décidé à perdre du pouvoir dans cette région et proposait au peuple que le chef de l’État chinois soit nommé par un comité de grands électeurs qui ne serait pas désigné par les habitants.
La justice n’est pas du côté des pro-démocratie depuis que des ordonnances ont été délivrées à quelques entreprises locales pour que les manifestants pacifiques quittent les rues. Le fait que les entreprises et tribunaux s’opposent au mouvement marque une rupture dans la révolution. A Admiralty, des huissiers de justice sont venus démanteler les barricades et des forces de police ont évacué les lieux. Que feront les hongkongais s’ils tombent dans l’illégalité en restant sur place ?
Le gouvernement chinois pourrait, sous couvert de la décision des juges, décider de déménager avec violence les personnes restées sur place. Mercredi, des heurts ont éclaté peu de temps après la suppression des barricades, une partie des manifestants, frustrée et déçue, a décidé d’agir en pénétrant dans le parlement d’ Hong Kong. Une tentative désespérée de se faire entendre en utilisant la force, une méthode désapprouvée par les leaders étudiants qui souhaitent manifester pacifiquement jusqu’au bout :
« Nous n’aimons pas voir ce type de chose. Nous appelons tous les occupants à adhérer fermement au principe de non-violence et à être des participants responsables de la révolution des parapluies ».
D’après la police, six personnes ont été arrêtées et trois policiers sont blessés. Les responsables de l’effraction du bâtiment considère que rien ne change et sont moins patients que les autres manifestants qui squattent la rue en signe de protestation. Un manifestant favorable à cette action, en explique les raisons :
« Nous devons tous occuper le siège du gouvernement et le Conseil législatif. On a rien obtenu. Rester assis là n’est pas une solution ».
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