Le journal Les Échos publiait hier un article du commissaire allemand à l’économie numérique, Günther Oettinger a poussé un coup de colère contre la France qu’il considère « déficitaire récidiviste ». Depuis plusieurs années, les membres de l’Union européenne demandent aux différents gouvernements français de mettre en œuvre des actions destinées à diminuer le déficit du pays.
La commission européenne a un choix important à faire : accorder ou non la possibilité à la France de revenir sur son engagement à stabiliser le déficit à 3% pour la troisième fois depuis 2009. Les dernières prévisions ne sont pas plus encourageantes puisque les chiffres indiquent que le déficit devrait atteindre 4,4% en 2015. Mr Oettinger réclame des réformes structurelles et demande à ce que l’accord prévoit l’application de mesures nécessaires à relancer la croissance économique en France. Sa crainte est que la vie économique française n’influe trop sur l’avenir de la zone euro. La commission européenne se prononcera lundi sur la validité du projet de budget français mais le verdict risque de ne pas plaire au parti socialiste qui essuie pour la deuxième fois les coups de commissaire européen. Le 24 octobre dernier, c’est le site Médiapart qui diffusait une lettre de Jyrki Katainen, commissaire européen aux affaires économiques et monétaires.
Le porte-parole du PS réclame la démission de Günther Oettinger :
Jean-Christophe Cambadélis a publié ce matin un communiqué titré « le dérapage incontrôlé du commissaire Oettinger mérite démission » dans lequel il dénonce une « diatribe hors de propos contre la France alors que la commission a accepté son budget ». Il estime que M Oetinger a eu plus de faciliter à critiquer la France en utilisant des « mots assez durs » qu’à commenter « les déficits excessifs de l’Allemagne », « sa croissance atone » et « la déflation qui vient en Europe ».
D’après le porte-parole socialiste, le commissaire n’aurait pas du rendre ses déclarations publiques, il n’a pas respecté sa fonction :
« Mais cette agression outrepasse ses prérogatives et surtout la nécessaire réserve d’un commissaire ».
Pour terminer, il demande à ce que le commissaire allemand soit puni à cause de son comportement, de son discours qui selon Cambadélis renforce la position des militants qui souhaitent une sortie de l’Europe :
« Cette attitude renforce ceux qui, en France, militent pour la sortie de l’Europe. Elle devrait être sanctionnée ».
Des interventions qui laissent perplexe :