Une première européenne à l’heure où les panneaux publicitaires font partie intégrante des villes françaises : la mairie de Grenoble a décidé de ne pas renouveler son contrat avec le groupe d’affichage urbain JCDecaux. Ainsi, les publicités disparaîtront dès janvier 2015 du champ visuel des grenoblois.
Ce sujet était l’un des thèmes de campagne du candidat écologiste Eric Piolle, qui avait promis de réduire l’affichage publicitaire de manière drastique s’il était élu. Ce fut chose faite, et le nouveau maire passera aux actes dès le début de l’année prochaine. Très fier, Eric Piolle parle « d’une première européenne pour une grande ville ».
Dans un dossier de presse publié aujourd’hui, la mairie explique que « la municipalité fait le choix de libérer l’espace public grenoblois de la publicité en développant les espaces d’expression publique et ne lance pas de nouvel appel d’offre pour de l’affichage publicitaire ». JCDecaux va donc devoir démonter dès janvier près de 326 panneaux publicitaires présents dans la ville, ce qui représente une surface de 2051 m². Ce chantier, qui va demander 4 mois de travail, ne concerne pas pour l’instant les espaces publicitaires sur les abribus.
A la place des panneaux démontés, Grenoble prévoit de planter une cinquantaine de jeunes arbres avant le printemps. Et dès janvier, la mairie va rencontrer les acteurs locaux pour « convenir avec eux des meilleurs lieux d’implantation du futur dispositif », qui laissera plus d’espace pour l’affichage libre, culturel et municipal.
Le manque à gagner en termes de bénéfices générés par les panneaux publicitaires sera lui « très largement compensé par les économies déjà réalisées sur le budget protocole », puisque la ville a déjà réduit ses dépenses de plus de 190 000 euros entre 2013 et 2014. Un acte « précurseur » pour Grenoble qui espérons-le sera suivi par d’autres villes françaises.
Crédit photo : Wikimedia Commons
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