La possible remise en cause de la façon de noter les élèves fait grincer des dents la droite et divise les experts.
Les notes vont elles disparaitre ? La question est de nouveau d’actualité. Avant même qu’une réforme soit annoncée, la droite est partie en croisade. La ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, est informée qu’au moindre changement c’est la polémique assuré.
Le Conseil supérieur des programmes, une instance d’experts chargée de revoir les programmes et de réfléchir sur la notation des élèves a déclaré dans un rapport diffusé le 1er décembre que l’évaluation française tend à décourager les plus faibles élèves.
Il propose ainsi de supprimer les notes et les moyennes de moyennes et proposent d’instaurer un barème de 4 à 6 niveaux que pratiquent déjà de nombreux pays. Une méthode qui permettrait aux élèves de ne pas se concurrencer.
Le Conseil veut supprimer le brevet des collèges en fin de 3e et veut mettre en place une validation du socle commun de connaissances et de compétences.
Le débat est donc relancé. La loi de Refondation de l’école, votée en juillet 2013 se prononce en faveur d’une évaluation bienveillante. Vallaud-Belkacem veut quant à elle combattre la lutte contre les inégalités que l’école française creuse.
Ce mercredi 10 et jeudi 11 décembre 2014, des experts vont en débattre aux Journées nationales de l’évaluation. Un sujet épineux à suivre.
Comment évaluer les élèves pour que tous réussissent, chacun à sa mesure, et sortent de 3e avec le niveau requis ?
Source photo : wikimedia commons
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