Passée la stupéfaction, gronde maintenant la colère chez les guides-conférenciers. Ils ont découvert à leur insu, mi-novembre, qu’ils font partie du cortège des professions que le gouvernement veut déréglementer dans un souci de faire des économies. Ils sont ainsi dans la ligne de mire des visées budgétaires comme les pharmaciens, les notaires et pour finir les chauffeurs de taxis.
Pour exercer la profession de guide-conférencier, une formation qualifiante était le sésame obligatoire pour acquérir ce statut : licence professionnelle ou master et la maîtrise pointue d’au moins deux langues étrangères. La donne risque de ne plus être la même dans un futur proche et craint car l’accès à ce métier pourrait s’élargir à d’autres profils.
Ainsi la possibilité d’exercer ce métier en toute légalité, du fait de cette déréglementation tant redoutée, pourrait être octroyée à des guides non-européens, qui ne seraient plus obligés de s’inscrire sur un registre. Exemple frôlant l’incongruité : un Chinois, qui prendrait en charge un groupe de touristes, pourrait jouer la carte de l’esbroufe et se prendre à s’y méprendre pour un guide-conférencier, même s’il débite des contre-vérités historiques de par sa méconnaissance du patrimoine français.
La profession, très discrète comme à l’accoutumée, se mobilise tout de même et a lancé une pétition qui a déjà récolté 14 000 signatures !
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