Les autorités françaises ont fait savoir qu’elle surveillerait de près les messages délivrés par le web, notamment ceux des islamistes. Il semble que le gouvernement soit passé à l’action en réclamant à Google France et à YouTube de faire disparaître certaines vidéos liées à l’attentat qui s’est produit à Charlie Hebdo. Le directeur de Google France, Nick Leeder, interrogé sur France Info qui rapporte que le moteur de recherche numéro 1 a déjà supprimé des « vidéos illégales » sur YouTube à la demande de la France.
Le nombre et la nature des contenus supprimés n’a pas été révélé par le géant Google. Nick Leeder a tenu a précisé que l’utilisation de YouTube est géré par des règles strictes qui interdisent les contenus incitant à la haine ainsi que les vidéos choquantes et violentes. Une législation spéciale qui permet au site de supprimer du contenu sur demande des autorités et même des internautes.
Les sites internet sont déjà responsabilisés, Internet ne s’utilise pas sans respecter un bon nombre de règles. Pour rappel, un français a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir posté des vidéos où il réclamait un autre Mohamed Merah et tapait sur la religion juive. Ces derniers temps, plusieurs personnes ont réclamé un contrôle plus important d’Internet mais attention à ne pas tomber dans le piège de la censure qui n’a déjà plus de limite dans certains pays.
Il est nécessaire de rappeler que la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) adopté en 2004 par le gouvernement de Nicolas Sarkozy, la responsabilité des hébergeurs est engagé dans certains cas. Un site internet ne fonctionne pas s’il n’est pas hébergé, pour supprimer les sites de propagande islamiste comme le gouvernement le souhaite, une attaque à la racine est envisageable mais difficile aussi parce que les hébergeurs sont nombreux et souvent à l’étranger. Un français peut très bien créer un site internet qui sera hébergé par un serveur russe, et dans ce cas-là que peut faire l’État ? Un gouvernement ne peut pas censurer le monde !
Pour le moment aucun lien n’est établi entre les attentats et la propagande islamiste sur Internet mais cela n’empêche pas Manuel Valls de déclaré la guerre aux internautes malveillants :
« J’ai demandé au ministère de l’Intérieur de m’adresser dans les huit jours des propositions de renforcement. Ces nouvelles mesures devront concerner notamment Internet et les réseaux sociaux, plus que jamais utilisés pour l’embrigadement, la mise en contact et l’acquisition de techniques permettant de passer à l’acte ».
« À cet égard, le partenariat avec les différents fournisseurs sur Internet est essentiel pour créer les conditions d’un signalement rapide des contenus qui visent à inciter à la haine et à la terreur ».
Mais ou sont les limites à la censure ? Attention à ne pas tomber dans un excès de mesure qui priverait les internautes de liberté et instaurerait un morceau de dictature en France bien malvenu après la solidarité envers Charlie Hebdo et surtout en faveur de la liberté.
Source : Numérama/ Crédit photo : pixabay
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