Ce vendredi, les autorités européennes se sont mobilisés contre le terrorisme. L’Allemagne a mené deux opérations dans des milieux islamistes, la France a interpellé 15 personnes dans le cadre de son enquête sur les attentats et la Belgique a elle aussi envoyé les forces de l’ordre à l’assaut. Pour le moment aucuns liens n’existent entre les islamistes arrêtés dans chaque pays. La France a fait appelle à ses voisins européens pour retrouver le quatrième homme impliqué dans les attentats en France. Cette action qui paraît presque coordonnée sous les yeux des États-Unis qui ont augmenté leur dispositif de défense craignant d’être atteint à leur tour.
Le point sur les actions policières en France
L’enquête, sur les attentats qui ont causé la mort de 17 personnes, progresse. Les policiers français sont entrés en action dans la nuit de jeudi à vendredi, ils ont placé 12 personnes en garde à vue. Elles sont soupçonnés d’avoir apporté un « possible soutien logistique » aux tueurs. Une réponse déterminée de l’État français d’après le Premier ministre, Manuel Valls :
« Ces interpellations montre la détermination de l’État qui veut agir de manière implacable pour mettre la main sur tous ceux qui ont pu être complices de ces attentats barbares. »
L’Allemagne entre elle-aussi dans la bataille
Les autorités allemandes ont enclenché deux opérations distinctes. La première s’est déroulée à Wolfsburg en Basse-Saxe jeudi, les policiers ont arrêté un homme de 26 ans germano-tunisien qui s’était rendu en Syrie et avait suivi une formation de combat. Cependant, il ne préparait pas d’attentat sur le sol allemand, le motif d’arrestation concerne des violences que cet individu aurait commise.
La deuxième opération menée en Allemagne porte un coup direct au mouvement islamiste allemand avec l’arrestation d’un homme de 41 ans appelé » l’émir de Wedding » qui serait à la tête d’un groupe d’extrémistes de diverses origines, il est considéré comme l’un des leaders du mouvement islamiste berlinois. Un autre homme de 43 ans qui se trouvait avec lui a été arrêté, les deux partenaires projetaient des attentats et prévoyaient de retourner en Syrie pour les mettre en œuvre. Il est possible qu’il soit à la tête d’un des réseau de financement de Daesh. À la demande de la chancelière allemande Angela Merkel, les autorités ont commencé à entreprendre des actions pour lutter contre l’idéologie du terrorisme.
Une menace d’attentat déjouée en Belgique
Le parquet fédéral belge annonçait ce vendredi, le lancement d’une opération pour « démanteler un cellule terroriste et son réseau logistique » qui projetait de « tuer des policiers sur la voie publique et dans les commissariats ». Treize personnes ont été interpellées, deux ont tenté de se défendre avec des armes, ils ne s’en sont pas sortis et une autre a été blessé. Une démonstration de force de la part de la police belge qui avait des informations comme quoi trois suspects retranchés à Verviers pronostiquaient d’attenter à la vie des policiers « au maximum sous quelques jours ».
Une opération anti-terroriste qui tombe à pic pour le gouvernement belge qui souhaite adopter de nouvelles règles anti-terroristes. D’après le journal La Libre.be, le « timing est même parfait » alors que la « majorité fédérale va très probablement adopter un premier paquet de mesures destinées à durcir l’arsenal légal antiterroriste, anti-djihadiste et anti-radicalisation ». La Belgique s’apprête à mettre en application toutes une séries de mesures comme par exemple la possibilité de renforcer les services de polices avec des militaires.
L’ambiance européenne fait craindre aux États-Unis des attentats chez eux
Les attentats qui se sont produits en France ont vraiment fait peur aux américains. À tel point qu’aucun politicien n’est venu en France le jour de la marche républicaine, une absence remarquée chez les européens qui pourraient se montrer un tantinet vexés du visible manque de soutien de la part d’un allié de longue date. Les diplomates américains ont dû sentir qu’ils avaient fait un faux pas car ce matin John Kerry était en France pour présenter ses hommages au gouvernement français, histoire de faire oublier le rôle mineur de son pays dans ce qui s’est déroulé ces temps dernier sur le vieux continent.
Dans le même temps, les États-Unis ont montré leur volonté de dissoudre toutes les poches terroristes qu’elles soient au Pakistan ou en Amérique. Mercredi, tandis que le FBI arrêtait un jeune américain dans l’Ohio qui envisageait d’attaquer le Congrès américain, la justice américaine prononçait une sentence de 20 ans de prison à l’encontre d’une personne qui a tenté de venir en aide à Al Qaïda. Les autorités américaines préviennent de la difficulté d’affronter ses menaces intérieures, la montée en puissance de ces cellules en Occident est dure à contrer car la menace est « presque indétectable » et les attaques « extraordinairement difficiles à empêcher » d’après l’analyste Max Abrahms qui a prédit à l’AFP que « de plus en plus d’opérations infiltrées » par le FBI comme celle qui s’est déroulée dans l’Ohio.
La prudence guide les actions du ministère de l’Intérieur qui a privilégié la sécurité après les attentats à Paris, les dispositifs de surveillance aux abords des aéroports et des bâtiments officiels ont été renforcés et deux enquêtes parlementaires sont prévues pour faire face aux menaces qui viendraient de l’intérieur du pays.
Source : Le point via AFP/ Crédit photo : Creatives Commons
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