Le djihad, le terrorisme, les attentats, la religion, le radicalisme, l’extrémisme et le racisme, les maux de l’humanité qui conduisent bien trop souvent les humains à se quereller voir même à s’entretuer. Difficile pour les pacifistes de calmer le jeu et trouver des solutions quand les uns rentre en guerre avec les autres. Par exemple, la montée de l’extrémisme en Europe qu’il soit religieux ou politique pose d’énorme problème aux différents gouvernement régnant sur une démocratie. Comment contrer ces idées qui conduisent bien trop souvent à la violence ? Comment faire la promotion de la paix face à des gens qui ne pensent qu’à la guerre ?
Pour apporter des réponses à la majorité des êtres humains qui aimeraient vivre libre et en paix, les États investissent toute leur force pour garder les ouailles dans le droit chemin, pour surveiller les hommes et les empêcher de commettre des crimes mais aussi pour les éduquer. Beaucoup d’experts s’accordent à dire que les jeunes sont les plus touchés par les propagandes diverses et variées ce qui n’aide en rien l’éducation nationale. Les professeurs sont les premiers à vivre cette confrontation, les élèves qu’ils éduquent selon des méthodes dictées par les réformes gouvernementales viennent d’univers différents et qui s’opposent souvent. Dans ces conditions, comment mettre tout le monde d’accord ?
Les profs se retrouvent en première ligne
Les attentats que la France a vécu ces temps-ci ouvrent automatiquement un débat dans chaque salle de classe. Les élèves ont exprimé un besoin d’en parler, un besoin de comprendre de la situation. Alors les professeurs se sont adaptés, ils n’ont pas eu longtemps pour se préparer à revenir devant leurs élèves.
Un professeur d’une classe de quatrième à Mulhouse (Haut Rhin) a décidé de jouer la provocation, il est venu en classe le 8 janvier avec des caricatures de Charlie Hebdo et a pour ainsi dire « jouer au djihadiste » en parlant sèchement aux enfants présents en classe. Le but recherché était la réaction, faire réagir les élèves pour qu’ils soient choqués et outrés par le prof et par ce qu’ils voyaient, par le message. Une technique d’approche malvenue qui a déclenché une surprise inattendue : l’état a punit l’enseignant en le suspendant « dans un souci d’apaisement » et a déclenché une enquête administrative (source BFMTV).
Une réaction étonnante de l’État ?
Le gouvernement n’avait pas trop le choix, à vrai dire. Les parents ont mis la pression ce lundi en avertissant qu’ils se rassembleraient devant l’établissement. Les autorités françaises ont donc suspendu le professeur pour éviter de voir débarquer des parents furieux devant le collège. Concernant la confrontation du prof avec ses élèves, deux parties s’affrontent. D’un côté le rectorat rapporte des propos très choquants en citant par exemple une phrase qu’aurait prononcé l’enseignant après avoir montré une caricature de Mahomet nu (cf Lemonde.fr).
Le rectorat explique qu’un élève lui aurait fait part de son gène auparavant mais que le professeur n’en a pas tenu compte. À la fin de la classe, plusieurs élèves ont fait part de leurs griefs au chef d’établissement. D’après le rectorat, l’enseignant reconnait ses torts et accepte la décision explique metronews :
« Il ne conteste pas ce qui a été remonté au niveau des élèves ».
Au moment où la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem parle de mobilisation pour les « valeurs de la République », cette décision surprend les enseignants qui ont besoin de se montrer solidaire pour réussir à expliquer les événements de ces derniers jours et apaiser les tensions nés des débats agités entre les élèves. Deux syndicats d’enseignants ont manifesté leur désapprobation de cette sanction, le FSU (fédération syndicale unitaire), la première fédération syndicale de l’enseignement en France a publié un communiqué de soutien à l’enseignant :
« Cet enseignant n’a fait que son métier, en travaillant avec ses élèves sur les caricatures ».
Le SNES-FSU (syndicat national des enseignants de second degré) a lui placé un petit mot destiné au gouvernement, s’étonnant que l’État ne défende pas plus les enseignants qui défendent les fameuses « valeurs de la République » :
« L’institution donne un mauvais signe aux enseignants qui ont le courage de défendre les valeurs de la République ».