Voilà plusieurs mois que l’actualité internationale est riche, alimentée par les tensions qui subsistent partout dans le monde. Aujourd’hui, le regard se porte sur la Syrie, un pays submergé par les extrémistes islamiques, un dictateur en souffrance et des rebelles en mode résistance pour ne pas étouffer sous les coups de deux adversaires.
Le 29 janvier, Israël a bombardé la Syrie ou plus précisément le Golan, une zone de No Man’s Land entre les deux pays qui se battent pour la conquérir depuis des années. La frontière n’a jamais été officiellement définie alors sous la bienveillance de l’ONU en charge de surveillance, les syriens et les israéliens se battent. Le mardi 27 janvier, la guerre démarre par des frappes venant de la partie du Golan occupée par la Syrie à destination d’Israël. Auparavant, le major David Ben-Gigi en charge de la défense du Golan israélien annonçait un renforcement de la sécurité dans cette région par prévention d’éventuelles frappes venues de Syrie. Israël a répondu deux jours plus tard en bombardant des postes d’artillerie de l’armée syrienne.
Ce n’est pas la première fois que des escarmouches se produisent entre les deux pays. En novembre 2012, au cours de la guerre civile syrienne, les syriens ont combattu près du Golan à plusieurs reprises pénétrant parfois dans cette zone. Les représailles israéliennes étaient immédiates mais les avions israéliens ne pénétraient pas en Syrie. Cependant, au cours de l’année 2013, les pilotes israéliens ont franchit la frontière à trois reprises. Le 31 janvier 2013, des avions venus d’Israël ont bombardé un convoi de l’armée syrienne au Nord de Damas. D’autres positions ont été bombardées ensuite en Syrie, les lieux visés étant souvent proche de Damas, le 7 décembre 2014, l’armée israélienne attaquait l’aéroport où se trouvait un dépôt de munitions de l’armée.
L’année 2015 démarre sur la même ligne, le 18 janvier 2015, une frappe israélienne causera la mort de six membres du Hezbollah libanais ainsi qu’un officier iranien. Impeccable action pour raviver les tensions entre les deux pays. À peine dix jours plus tard, le groupe extrémiste réplique en tuant deux soldats israéliens et un casque bleu espagnol dans l’extrême Nord du Golan. Le 15 janvier, avant qu’Israël n’attaque, le groupe chiite libanais, soutien de Bachar Al-Assad menaçait de riposter aux multiples raids israéliens en Syrie et affirmait être près pour la guerre contre Israël.
Le point sur les ingérences extérieures :
Les ministres européens des Affaires étrangères envisageraient l’envoi d’ « agents de sécurité » dans les pays où les djihadistes seraient présents. Le 19 janvier, la création d’un réseau d’agents de sécurité a été évoquée pour contrecarrer les plans des djihadistes. Un morceau de la Syrie étant toujours sous le contrôle de l’EI, les syriens pourraient voir prochainement débarquer des forces sécuritaires européennes. L’UE approuve les opérations menées par les États-Unis et l’OTAN et fournit un soutien logistique. La France ne bombarde pas la Syrie mais l’Irak dans le but de lutter contre l’État Islamique.
La Syrie pourrait bien se retrouver encerclée car l’OTAN regroupe ses forces à la frontière turque. En 2012, la Turquie a demandé un système de défense à l’OTAN qui lui a accordé. Le 4 janvier, l’armée américaine annonçait l’arrivée des premiers missiles Patriot Sol-Air sur le territoire turc. Les missiles sont maintenant déployés et des hommes sont sur place. Le 26 janvier une unité espagnole se rendait en Turquie à Adna, l’endroit où sont déployés les missiles Patriot. La Russie qui n’aime pas beaucoup l’OTAN s’était opposé à l’arrivée des forces militaires de l’organisation internationale.
Les États-Unis continuent les attaques la Syrie en espérant détruire l’EI et dans le même temps faire plier Bachar Al-Assad. Une opération qui se déroule comme prévue avec la libération de Kobané et l’approbation de l’intervention américaine par le président syrien. Normalement, les américains n’ont pas le droit d’intervenir militairement dans un pays étranger car les droits de l’ONU stipulent que les États-Unis ont le droit d’agir en Syrie que s’ils sont attaqués ou si le président syrien appelle Washington au secours. Pour contourner cette règle internationale et pouvoir bombarder la Syrie Samantha Power, ambassadrice américaine aux Nations unies a invoqué l’article 51 de la charte de l’ONU sur la légitime défense (cf lepoint.fr), une interprétation des droits approuvée par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
Un quatrième pays interfère dans la guerre de Syrie, d’après RFI, l’Iran agrandit sa présence militaire en Syrie et au Liban en envoyant régulièrement des armes au régime syrien et au Hezbollah. Il est même possible que des troupes iraniennes soient présentes dans ces pays, le décès de Mohammad Ali Allahdadi, général iranien qui faisait parti des Gardiens de la Révolution, armée d’élite du régime iranien a remit en avant une éventuelle intervention iranienne en Syrie. Israël craint la venue des iraniens à sa frontière, les menaces d’attaque venant de Syrie, d’Iran, d’Irak et du Liban effrayent Israël qui a tendance à réagir avec violence aux menaces extérieures.
Crédit photo : Pixabay
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