En France, lorsqu’un désaccord subsiste entre des salariés syndiqués et leur patron, les professionnels se mobilisent en cessant le travail et en bloquant les routes pour causer un max de dégâts. Le but est de provoquer des discussions, des négociations qui permettent aux employés de montrer à tous qu’ils ont besoin d’un coup de main pour que leur droit soit respecté. Pour les différents gouvernements, ces mouvements citoyens surfent sur la légalité et posent de gros problème. Tout le monde se souvient de la mobilisation générale contre l’Écotaxe qui s’est soldé par un échec d’État marquant dans un mandat. Un véritable blocus dans le pays qui a duré plusieurs jours et s’est soldé par une importante perte financière. Quand les français se mobilisent, ils rivalisent d’ingéniosité pour crier leur mécontentement et certains professionnels sont doués.
Les routiers ont un formidable moyen de pression avec leurs camions et les opérations escargots qui perturbent fortement la circulation. Le 18 janvier 2015, les routiers entamaient une grève dans plusieurs régions de France lancée par les syndicats CGT, FO, CFTC et CFE-CGC. Les salariés n’ont qu’une revendication : une augmentation de salaire de 5%.
Les patrons d’entreprises touchés par les grèves ont proposé d’augmenter les salaires de 1 à 2% au maximum. Des négociations sont en cours entre les différents personnages de l’histoire avec en arbitre, le gouvernement qui tente de désamorcer la crise. Ségolène Royal ministre de l’Environnement en charge des transports a déclaré ce matin que « l’État pourrait aider à résoudre » le conflit entre les deux camps.
« L’État est toujours là pour essayer d’être médiateur mais là c’est un conflit entre employeurs et salariés ».
Le gouvernement propose de réfléchir à des actions qui permettront de trouver une solution.
« Il faut voir comment avec un certain nombre d’aménagements, l’État pourrait aider à résoudre ce conflit. C’est Alain Vidalies, secrétaire d’Etat au transport qui est en première ligne et les discussions vont continuer ».
Si aucun accord n’est trouvé, les salaires resteront inchangés pour la troisième année consécutive. C’est pourquoi les routiers ont décidé de ne rien lâcher, ils ont prévu de nouveaux blocages sur le terrain avec des opérations escargots mais agissent aussi sur un autre terrain, celui de l’économie. Les syndicats ont décidé de ne pas se présenter à la table des négociations puisque les chefs d’entreprises ne changent pas leur proposition. Une décision lourde de conséquence pour les finances puisque certains accords doivent être décidé entre les deux camps comme la formation par exemple, si rien n’est signé l’État ne verse pas les subventions, les aides publiques sont bloquées sans accords.
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