Les négociations de la dernière chance se déroulent en ce moment entre l’Union européenne et la Russie qui sont entrés en début de semaine dans une phase de discussion qui n’a qu’un seul objectif : la paix. Quatre dirigeants ont choisi de parler pour apporter la paix à l’Ukraine ainsi que les représentants des groupes rebelles ukrainiens. Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel parlent au nom de l’Union européenne et orchestrent les discussions entre les deux hommes en conflit, Petro Porochenko, le président ukrainien et Vladimir Poutine, le président russe qui semblent tous deux motivés dans la perspective d’un accord de paix durable et d’une action commune.
Jusqu’à présent, l’UE se positionnait en allié des États-Unis et sanctionnait la Russie, une position de soutien qui a causé de gros soucis économiques pour les dirigeants européens. Alors l’UE a révisé sa position, elle est désormais plus neutre, les dirigeants européens se posent en arbitres protecteurs. Voilà un évolution positive qui n’est pour l’instant pas perturbée par les EU qui agissent sur un autre terrain que celui ukrainien et sont concentrés sur la Syrie, de plus le refus américain d’une alliance avec l’Ukraine laisse présager qu’ils ne souhaitent pas envenimer la situation.
Les dirigeants français et allemands souhaitent le respect des précédents accords signés à Minsk qui n’ont pas abouti, hier encore, des tirs provoquaient la mort de 4 personnes à Donetsk près d’un bastion séparatiste. Le protocole de Minsk signé le 5 septembre 2014 prévoyait la mise en œuvre de 12 actions :
- Un cessez-le-feu immédiat et bilatéral.
- Le suivi et la vérification du cessez-le-feu par le groupe international OSCE.
- Une décentralisation du pouvoir assurant une partie d’indépendance, d’auto-gouvernance dans les régions de Donetsk et Lougansk.
- Création de zones de sécurité à la frontière russo-ukrainienne gérée par l’OSCE en charge d’un suivi continu.
- Libération immédiate des otages et prisonniers détenus illégalement.
- Mise en place d’une loi destinée à protéger les rebelles ukrainiens sauf en cas d’infraction considérée comme un acte grave.
- Prolongation d’un dialogue national interne.
- Application de mesure humanitaire dans la région du Donbass.
- Mettre en œuvre rapidement des élections régionales conformément à la loi ukrainienne.
- Retrait total des groupes armés illégaux en Ukraine.
- Adoption d’un ordre du jour : reprise économique et reconstruction de la région du Donbass.
- Assurer la sécurité personnelle des participants aux négociations.
Ce protocole était signé par des représentants russes et ukrainiens, l’UE n’avait pas ratifié cet accord. Ce ne sera pas le cas aujourd’hui, les chefs des différentes nations ont signé la mise en application de ce protocole :
Le cessez-le-feu devra être appliqué à partir du 15 février à minuit. Le gouvernement français a diffusé ce matin le discours du président français qui explique en détails les points abordés au cours de ces très longues et difficiles de négociations. Voici la vidéo diffusée par l’Élysée :
Crédit photo : Pixabay
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