Alors que le souvenir du décès de Rémi Fraisse est encore bien présent dans la tête de tous, comme une petite voix qui rappelle que le crime est resté impuni et que le combat n’est pas gagné, loin de là ! Ce n’est pas le soutien de l’Union européenne qui aura aidé les manifestants à stopper ce projet de barrage. Les opposants sont toujours mobilisés pour venir en aide aux populations locales, ils étaient encore récemment à la Métairie Neuve, une ferme en activité. Mais ce lundi, le tribunal d’Albi a ordonné l’expulsion des zadistes, un des collectifs en lutte contre les projets de grandes envergures qui seraient nuisibles à l’environnement.
Alors que ce genre de lutte se multiplie partout en France, toujours avec le même objectif : empêcher l’expulsion des habitants qui vivent dans les lieux concernés par la construction d’énormes infrastructures. À Sivens, la mobilisation ne faiblit pas, les manifestants ont soif d’une justice qui n’a pas été faite, le meurtre de Rémi Fraisse est resté impuni, le policier fait même toujours parti des gardiens de la paix !
Mais le tribunal d’Albi a ordonné l’évacuation des manifestants de la ferme de « la Métairie Neuve ». C’était sans compter sur l’obstination des militants qui ne faiblit pas pour autant, comme en témoigne ce zadiste :
« Pour nous ça ne change rien. Seule la préfecture peut nous expulser. Or le préfet est favorable au dialogue comme nous ».
Ségolène Royal, la ministre de l’Écologie s’était pourtant engagée en indiquant qu’aucune expulsion ne se produirait avant le 6 mars, la date où le Conseil général fera part de sa décision. Thierry Gentilhomme, le préfet du Tarn s’était pourtant exprimé en faveur de ce délai début février. Sur place, la tension est palpable, les zadistes et les pro-barrage rapportent régulièrement des altercations verbales ou physiques. Mme Royal a proposé deux projets de remplacement concernant ce fameux projet de barrage que le Premier ministre Manuel Valls voudrait voir mené à bien. Il semblerait qu’une des propositions de la ministre plaise au socialiste Thierry Carcenac, actuellement président du Conseil général du Tarn.
Source : l’indépendant/ Crédit photo : Creative commons
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