Invité à s’exprimer sur les ondes de la radio japonaise TBS, Miyazaki, mangaka légendaire de son vivant dans son pays et dont les films d’animation rayonnent bien au-delà des frontières nippones, n’a pas échappé à une question fatale : quel est son point de vue sur les attentats liberticides ayant frappé et décimé une partie de la rédaction du plus irrévérencieux des journaux satiriques français à savoir Charlie Hebdo ?
Il a fustigé les caricatures visant les religions (on pense à celles de Mahomet qui avaient fait couler beaucoup d’encre et suscité une vive émotion dans les pays musulmans) : « A mon sens, c’est une erreur de faire des caricatures de ce que d’autres cultures vénèrent ? Ce serait une bonne idée de ne plus le faire. »
Le fondateur des Studios Ghibli met ainsi un coup de frein très net à la libre pensée (ou plutôt son prolongement, le libre crayon) cuisinée à toutes les sauces et parfois trop nauséabondes à son goût.
« En premier lieu, je crois que l’on doit se contenter de caricaturer des politiciens de nos propres pays. Cela semble suspect de s’en prendre à des leaders politiques d’autres pays. »
Nous nous permettons de contrarier le maître du manga en spécifiant que Charlie Hebdo, en Cupidon plutôt anti-franchouillard, décoche ses flèches drôlement empoisonnées, avant tout sur des cibles françaises.
Crédits Photo : Creative Commons
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