Ses yeux verts, d’une beauté incommensurable, au regard térébrant, lui ont permis en 1985 de trôner à la Une -l’une des plus marquantes de l’histoire du Géo américain- du National Geographic. 30 ans plus tard, Sharbat Gula est, bien malgré elle, de retour sous les phares des médias, mais cette fois-ci, pour une cause bien moins louable : elle serait détentrice, ce qui avait échappé un temps aux autorités pakistanaises, de faux papiers.
.@NatGeo profited from poor refugee #AfghanGirl #SharbatGula‘s famous cover and shd now stand by her and her family! http://t.co/QTUgIVIvPG
— M V (@MuseAndVent) 26 Février 2015
Sharbat Gula figure, à n’en point douter, sur un portrait accompagnant un formulaire de demande de carte d’identité pakistanaise. Cette dernière est presque parfaite, à un détail prêt, son lieu de naissance. Le formulaire indique qu’elle aurait vu le jour à Peshawar, carrefour du nord-ouest du Pakistan, où s’entassent, chiffre difficile à évaluer, plus d’1,5 million de réfugiés afghans, priés instamment de regagner aujourd’hui leur terre d’origine.
Au mois d’août dernier, les autorités, dupes de la supercherie depuis avril 2014, ont invalidé sa carte, remise aux calendes grecques : l’affaire, autour de l’égérie adolescente, n’est pas close pour autant. Les enquêteurs veulent savoir comment Sharbat Gula, femme de 43 ans maintenant, a pu se procurer de tels documents, tricherie administrative presque réussie, à la patine impeccable.
Crédits Photo : Creative Commons – Steve McCurry
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